Marion, 20 ans : « La situation écologique actuelle impose de faire les choses en grand »
Marion, 20 ans : « La situation écologique actuelle impose de faire les choses en grand »
A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, ce mardi 5 juin, une étudiante raconte comment son intérêt pour l’écologie l’a incitée à entrer à Sciences-Po Lyon et à s’engager dans une association.
« Je suis entrée dans cette grande famille en tant que bénévole et membre du conseil d’administration, ce qui ne me prend pas tant de temps que ça… Et me donne l’occasion de faire des choses qui me semblent, enfin, avoir du sens », raconte Marion Dumoulin. / Marion Dumoulin
Marion Dumoulin, 20 ans, étudiante en première année à Sciences-Po Lyon, raconte son itinéraire et ses convictions en faveur de l’écologie, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, qui a lieu ce mardi 5 juin.
« Quand j’étais en terminale, j’étais déjà très intéressée par la cause environnementale, et je faisais des petits “trucs” comme le tri, mais ce n’était pas une priorité. Un jour, je suis allée voir En quête de sens au cinéma. Ce film était exactement ce qu’il me fallait : donner du sens à ma vie (grande question quand on a 18 ans !). Cela m’a fait comprendre combien s’engager pour une cause peut être beau, et qu’on devait bouger maintenant, sinon il serait trop tard.
D’abord, j’ai pensé tout lâcher, l’école et le reste, pour partir travailler dans la nature. Puis, je me suis dit que la situation écologique actuelle imposait de faire les choses en grand. L’idée de faire de la politique pour défendre l’environnement a germé… Ce n’était pas forcément la voie qui me plaisait le plus au départ, mais accomplir ma part était essentiel pour moi.
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Après un an en prépa Sciences-Po, j’ai réussi le concours commun des IEP, et suis entré à celui de Lyon en septembre. J’ai pensé que j’allais y apprendre des clés pour défendre mes valeurs sur la scène politique. Or il me semble qu’on y pousse les élèves à défendre un projet professionnel personnel, avant de réfléchir au profit de la société. Alors que, pour moi, la politique consiste à réfléchir collectivement et pas individuellement, à long terme et pas le temps d’une carrière. J’aurais aussi aimé que les enjeux de société soient plus mis en avant, et que l’on puisse en débattre.
J’ai cherché où m’engager utilement. J’ai eu la chance de trouver, à Lyon, la seule association d’éducation à l’environnement qui existe en France : Conscience et Impact écologique. Elle a pour vocation de sensibiliser les esprits et de faire passer un message, dans les écoles primaires, les collèges et lycées, les campus universitaires, mais aussi les structures sociales, les entreprises, les festivités, les particuliers et les restaurants…
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« On sent que l’on donne envie d’agir aux gens »
Bien que j’aie expliqué ne pas pouvoir y consacrer beaucoup de temps, j’ai été accueillie à bras ouverts dans cette grande famille de 200 adhérents, deux salariés et dix services civiques (bientôt seize), en tant que bénévole et membre du conseil d’administration, ce qui est finalement compatible avec mes études, et me donne l’occasion de faire des choses qui me semblent, enfin, avoir du sens.
Au conseil d’administration de l’association, nous discutons des grandes orientations, que je me charge ensuite de mettre en pratique, comme par exemple trouver des partenaires financiers qui correspondent à notre éthique. L’objectif : étendre l’association au reste de la France dans les deux ans à venir, créer des groupes locaux, recruter des bénévoles, parler de nos engagements…
En tant que bénévole, je fais des interventions dans les écoles, et dans différentes structures, par exemple au CROUS, et j’anime des ateliers pratiques : nous en proposons sur la création de cosmétiques, la réparation d’objets électroniques, la conception de bombes à graines, de potager, le repérage des ingrédients à éviter, etc. En transmettant les valeurs de préservation de la nature et d’empathie à d’autres, en les sensibilisant à la cause écologique, j’ai la sensation de participer concrètement à l’amélioration du monde de demain. Lors des interventions, on voit que les gens se sentent concernés à l’idée de protéger le monde, et ont envie d’agir. »