Autopartage : Renault et PSA dans les starting-blocks pour remplacer Bolloré à Paris
Autopartage : Renault et PSA dans les starting-blocks pour remplacer Bolloré à Paris
LE MONDE ECONOMIE
PSA a annoncé, mardi, sa volonté de mettre en place d’ici fin 2018 un service sous sa marque Free2Move. Renault doit présenter son offre à la Mairie de Paris mercredi.
Le groupe Bolloré n’a pas encore retiré toutes ses Bluecar de Paris que les constructeurs automobiles français se ruent déjà pour proposer leur offre d’autopartage électrique. Premier à dégainer, PSA a annoncé, mardi 3 juillet, sa volonté de mettre en place d’ici le dernier trimestre 2018 un service sous sa marque Free2Move. « La flotte mise en place comptera dans un premier temps 500 véhicules électriques des marques Peugeot et Citroën », a indiqué le constructeur.
Mercredi matin, Thierry Bolloré, le numéro 2 de Renault, devait présenter son offre à la Mairie de Paris. Les modalités des offres de PSA ou de Renault ne sont pas encore connues dans le détail, mais une chose est certaine, la ville de Paris a décidé de rompre avec le régime précédent de délégation de service public, qui avait cours pour Autolib. Pour offrir leur service d’autopartage, PSA, Renault, mais également d’autres acteurs comme BMW ou Zipcar, devront acquitter une contribution de 300 euros par an pour chaque véhicule mis à disposition à sa clientèle.
Un parc de plus de 20 000 véhicules
Cette licence, dénommée « carte autopartage », votée mardi par le conseil de la ville de Paris, permettra le stationnement des voitures électriques en autopartage. Les usagers n’auront pas à acquitter le paiement quotidien du stationnement chaque fois qu’il abandonne leur véhicule. Reste que jusqu’à présent le stationnement à Paris d’une voiture zéro émission est gratuit pour six heures pour les détenteurs de la carte véhicule basse émission, bref pour tous les propriétaires d’un véhicule électrique.
Avec ce nouveau régime, la municipalité escompte disposer à terme d’un parc en autopartage de plus de 20 000 véhicules sous émission, selon Les Echos, contre 4 000 Bluecar déployées par le groupe Bolloré et 600 pour d’autres acteurs (Zipcar, Citiz, Communauto, etc.). Si l’ambition est forte, il faudra voir comment chaque société est capable d’équilibrer financièrement son activité.
En effet, rares sont les systèmes d’autopartage aujourd’hui à l’équilibre financièrement. Malgré une utilisation intensive, Autolib’ n’était pas entré dans ses frais. A Madrid, PSA n’est toujours pas rentable avec 180 000 usagers inscrits à son service, tandis que d’autres services comme Citiz ou Zipcar peinent toujours à rentabiliser une grande partie de leur flotte. Selon BMW, il faut deux à trois ans pour trouver un équilibre financier, mais cela n’est pas systématique. Une chose reste sûre, les futurs opérateurs pourront bénéficier dans la capitale des 3 244 bornes (à recharge lente) laissées libres par les Bluecar, ainsi que du parc de 400 bornes de recharge rapide de la ville.