Trois Français récompensés par le prix Praemium Imperiale
Trois Français récompensés par le prix Praemium Imperiale
Le peintre Pierre Alechinsky, l’architecte Christian de Portzamparc et l’actrice Catherine Deneuve ont été distingués par le jury.
L’architecte Christian de Portzamparc. / ATELIER CHRISTIAN DE PORTZAMPARC
Mercredi 11 juillet, le prix Praemium Imperiale, créé par la Japan Art Association et considéré parfois comme « le prix Nobel de l’art », a récompensé pour la première fois trois Français en même temps : le peintre franco-belge Pierre Alechinsky, l’architecte Christian de Portzamparc et l’actrice Catherine Deneuve. Le prix, doté de 15 millions de yens (environ 117 000 euros) récompense chaque année cinq lauréats dans les catégories suivantes : la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique et le théâtre-cinéma. Ont également été récompensés cette année Riccardo Muti (musique) et Fujiko Nakaya (sculpture). Un prix d’encouragement aux jeunes artistes a aussi été remis à la Shakespeare Schools Foundation.
Troisième architecte français
Le Praemium Imperiale a beaucoup honoré les artistes français, d’Annette Messager (en 2016) à Martial Raysse en passant par Daniel Buren, Christian Boltanski, César ou Soulages. Côté architecture, Dominique Perrault a été distingué en 2015, Jean Nouvel en 2001. Christian de Portzamparc est donc le troisième architecte français à être honoré par le prix. Ce natif de Casablanca au Maroc en 1944, lauréat en 1994 du fameux Pritzker Prize, est connu pour son sens du trait, de l’ombre et de la lumière, présents dès l’ensemble immobilier des Hautes Formes, son premier grand projet, réalisé en 1979 dans le 13e arrondissement de Paris. En 2016, l’architecte a publié un imposant ouvrage, richement illustré, qui dévoile les arcanes de son art de bâtisseur, sous-titré « L’architecture commence avec un dessin ».
Chez Portzamparc, et cela explique peut-être l’intérêt porté par les Japonais pour son travail, le dessin est omniprésent. Dans les bâtiments qui, dit-il, rassemblent, comme à Paris, la Cité de la Musique (1995) ou à Rio de Janeiro, la rayonnante Cité des arts (2013) ; dans les bâtiments repères, tels, à New York, les tours LVMH (1999), Prism (2004) ou One57 (2014). Dans les morceaux de ville ou de quartier, enfin, où il met à profit sa science de l’« îlot ouvert » et « son corollaire de rue ouverte, diversifiée et lumineuse ».
Sur le Web : www.praemiumimperiale.org/en et www.youtube.com/user/PraemiumImperiale