Alexandre Benalla réaffirme ne pas avoir porté de coup le 1er mai
Alexandre Benalla réaffirme ne pas avoir porté de coup le 1er mai
Le Monde.fr avec AFP
Interrogé pendant le journal télévisé de TF1, vendredi, l’ancien collaborateur de l’Elysée dit avoir « eu une réaction de citoyen » sur la place la Contrescarpe.
Alexandre Benalla, ancien chargé de mission au cabinet d’Emmanuel Macron, le 25 juillet. / Ed Alcock / M.Y.O.P. pour Le Monde
Alexandre Benalla a réaffirmé, dans une interview enregistrée pour le journal de 20 heures de TF1, n’avoir pas « porté » de coup lors de son intervention contre des manifestants le 1er mai mai à Paris.
« Il y a des gestes qui sont vigoureux, qui sont rapides, mais il n’y a aucun coup porté », déclare l’ex-collaborateur de l’Elysée. Ses propos paraissent contredire les images dont la révélation par Le Monde, le 18 juillet, a déclenché la crise la plus grave qu’ait connue l’exécutif depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
Une série de vidéos montre M. Benalla, alors adjoint du chef de cabinet de la présidence et homme clé du dispositif de sécurité entourant le chef de l’Etat, frappant et malmenant des manifestants le jour de la fête des Travailleurs, le 1er mai.
« J’ai eu une réaction de citoyen »
« Ce qui me choque, c’est que les médias n’ont pas diffusé les images d’avant et les images d’après », plaide le jeune homme dans un extrait de l’interview diffusé plus tôt par LCI. « C’est-à-dire les images qui provoquent ma réaction et ce qui se passe après, au moment de l’interpellation. »
« Je ne considère pas avoir commis d’acte répréhensible par la loi, je considère juste avoir été confronté à des gens qui sont des casseurs, qui ont commis des actes délictueux. J’ai eu une réaction de citoyen qui a voulu aider à appréhender des gens qui sont pour moi des délinquants », poursuit-il, reprenant les arguments avancés dans une interview accordée jeudi au Monde.
Alexandre Benalla a été mis en examen notamment pour « violences en réunion », et licencié par l’Elysée.
Le retentissement politique de l’affaire se poursuit. Après l’audition de nombreux protagonistes de l’affaire par des commissions d’enquête à l’Assemblée nationale et au Sénat, deux motions de censure seront débattues mardi par les députés.
Notre sélection d’articles sur l’affaire Benalla
Retrouvez nos principaux contenus liés à l’affaire Benalla, du nom de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron que Le Monde a identifié en train de molester un manifestant en marge des manifestations du 1er-Mai.
- Mercredi 18 juillet, Le Monde publie ses premières révélations et écrit avoir identifié Alexandre Benalla sur une vidéo mise en ligne dès le 1er mai sur YouTube.
- Le public découvre alors le visage de cet homme et de sa « bande », qui ne quitte jamais le sillage d’Emmanuel Macron depuis l’élection présidentielle.
- D’une ZUP d’Evreux jusqu’au premier cercle du président : récit d’une ascension mystérieuse.
- En quelques jours, l’affaire est devenue une affaire d’Etat.
- Benalla, Mizerski, Crase... qui sont les personnages-clés ?
- A l’Assemblée, une commission d’enquête présidée par la députée LRM Yaël Braun-Pivet a mené des auditions. Une semaine plus tard, l’opposition claque la porte accusant l’Elysée de vouloir « torpiller » les travaux.
- Le point sur les auditions de : Gérard Collomb, ministre de l’intérieur ; Michel Delpuech, préfet de police de Paris ; Patrick Strzoda, directeur de cabinet de l’Elysée.
- Dommage collatéral, l’examen de la révision constitutionnelle a été suspendu et ne reprendra pas avant la rentrée et Les Républicains déposent une motion de censure contre le gouvernement.
- Dans cette affaire, la question des images de vidéosurveillance est centrale alors que trois policiers ont été sanctionnés pour les avoir transmises à M. Benalla et que l’Elysée est accusée de les avoir instrumentalisées.
- Après une semaine de silence, Emmanuel Macron s’est finalement exprimé devant des députés en assurant qu’il était le « seul responsable » de l’affaire.
- Les plaignants se sont également exprimés via leur avocat qui les présente comme « des badauds qui venaient assister à une manifestation ».
- Pour Jean-Pierre Mignard, avocat pénaliste, proche du président Emmanuel Macron : « L’Elysée a sous-estimé la faute d’Alexandre Benalla. »
- Plus d’une semaine après les révélations du « Monde », l’ex-chargé de mission de l’Elysée, Alexandre Benalla, a accepté de répondre longuement à nos questions dans un entretien exclusif.