La France « n’est pas prête à payer » pour une Europe des populistes, insiste Le Drian
La France « n’est pas prête à payer » pour une Europe des populistes, insiste Le Drian
Devant les ambassadeurs réunis à Paris, le chef de la diplomatie française a dénoncé les pays qui ne respectent pas les « principes fondamentaux » de l’Union.
Le ministre des affaires étrangères français, Yves Le Drian, au centre, lors de la traditionnelle photo de famille avec les ambassadeurs de France à Paris, le 29 août. / POOL / REUTERS
A neuf mois des élections européennes, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a averti, mercredi 29 août : la France n’est « pas prête à payer » pour des pays qui ne respectent pas les « principes fondamentaux » de l’Union. « Il faut le dire clairement », a insisté le patron du Quai d’Orsay, visant notamment la Pologne et la Hongrie.
M. Le Drian s’exprimait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris. « Chaque Etat membre est libre d’élire les dirigeants qu’il souhaite, mais notre vision de l’UE comme cercle premier d’alliances et de valeurs n’est pas compatible avec des gouvernements qui (...) ne se sentent aucunement liés par la solidarité communautaire », a-t-il souligné.
« Au fond, ils ont une approche utilitariste de l’Union dans laquelle ils ne choisiraient que ce qui les intéresse et en premier lieu la redistribution d’argent », a ajouté le ministre.
« Marchands d’illusion »
Sur la question de l’accueil des migrants, Jean-Yves Le Drian a souhaité qu’une position commune soit esquissée avec l’Allemagne avant le sommet de Salzbourg (Autriche), le 20 septembre.
« Nous souhaitons pouvoir parvenir à une position franco-allemande (...) afin de ne pas laisser ce sujet aux populistes, aux marchands d’illusion et parce que nous savons que la relation franco-allemande est le moteur de la relance européenne. »
Les tensions sont vives entre l’UE et l’Italie, qui se reprochent mutuellement un manque de solidarité sur ce dossier, une situation qui vient de culminer avec les menaces de Rome sur sa participation au financement de l’Union.