« Au cours des six premiers mois de l’année, les SCPI ont acquis pour 2,3 milliards d’euros d’actifs. Plus d’un tiers (36 %) de ce montant a été investi à l’étranger » (Le Champs de mars et la Tour Eiffel vue de la Tour Montparnasse, avec au loin, La Défense). / LUCAS BARIOULET / AFP

La pierre-papier attire moins les épargnants. Selon les dernières statistiques de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), publiées le 28 août, les 177 sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont enregistré au premier semestre 2018 une collecte nette de 2,39 milliards d’euros. Un montant en baisse de 36,8 % sur un an, mais qui reste supérieur à la collecte moyenne des premiers semestres sur les dix dernières années (1,6 milliard d’euros).

La capitalisation des SCPI a fait un bond de 76 % au cours des cinq dernières années. Elle a continué de progresser de 5,1 % au premier semestre, pour atteindre 53 milliards d’euros au 30 juin 2018.

Au cours des six premiers mois de l’année, les SCPI ont acquis pour 2,3 milliards d’euros d’actifs. Plus d’un tiers (36 %) de ce montant a été investi à l’étranger, dont presque la moitié (45 %) en Allemagne. Parallèlement, les SCPI ont cédé pour 330 millions d’euros d’actifs, principalement des bureaux situés en Ile-de-France.

Heureusement, les problèmes de liquidité restent rares dans la pierre-papier, indique l’Aspim. Sur leur marché secondaire des SCPI, seulement 512,3 millions d’euros de parts ont été échangés au premier semestre, soit un taux de rotation inférieur à 1 % du total de leur capitalisation. Au 30 juin 2018, les parts en attente de cessions des SCPI à capital fixe se limitaient à 18,7 millions d’euros (soit 0,19 % de la capitalisation de ces produits) et les retraits non compensés des SCPI à capital variable à seulement 170,1 millions d’euros (soit 0,39 % de leur capitalisation).

Par ailleurs, l’indice EDHEC-IEIF indique une performance globale de 5 % pour les SCPI. Sur les dix dernières années, la performance globale annualisée de ces produits atteint 6,1 % avec une très faible volatilité.

Les OPCI aussi

Les seize organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) grand public (gérés par onze sociétés de gestion), la collecte nette s’est effondrée de 54,2 % au premier semestre 2015, à 1,1 milliard d’euros. Contrairement aux SCPI, ces produits possèdent une poche « liquide » qui garantit leur liquidité. Cette poche est principalement investie en actions de sociétés foncières cotées en Bourse et en cash.

Les OPCI sont essentiellement distribués en tant qu’unité de compte à travers les contrats d’assurance-vie. Selon l’IEIF, la performance globale des OPCI au premier semestre s’élève à 3,3 % équitablement répartie entre le rendement courant et la valorisation de la valeur des actions. Depuis 2008, leur performance globale annualisée atteint 5,1 %.