Laetitia Avia : « Je suis candidate à la présidence du groupe LRM de l’Assemblée »
Laetitia Avia : « Je suis candidate à la présidence du groupe LRM de l’Assemblée »
Propos recueillis par Alexandre Lemarié
La députée La République en marche de Paris souhaite succéder à Richard Ferrand à la tête du groupe majoritaire.
La députée La République en marche (LRM) de Paris Laetitia Avia annonce au Monde sa candidature pour la présidence du groupe LRM de l’Assemblée nationale.
Pourquoi vous portez-vous candidate à la tête du groupe LRM de l’Assemblée ?
Je suis candidate à la présidence du groupe car mon profil permet de rassembler les différentes sensibilités qui cohabitent chez les 312 députés LRM. Notre groupe est hétéroclite, c’est sa plus grande richesse. Etant ni de gauche ni de droite, et issue de la société civile, mon positionnement est avant tout celui d’une « marcheuse ». Macroniste de la première heure, je connais notre mouvement et notre histoire commune depuis le début. Cette année, j’ai pu travailler en confiance avec l’exécutif et faire preuve de solidité dans les débats parlementaires.
J’ai envie de continuer de porter la voix de notre groupe, qui doit continuellement incarner le renouvellement. Et même si cela ne doit être en aucun cas un élément déterminant, le fait que je sois une femme est un aspect qui peut être pris en considération. Richard Ferrand devant bientôt accéder au perchoir, mon accession à la tête du groupe permettrait d’avoir une répartition paritaire des responsabilités au sein de la majorité parlementaire.
Pourquoi seriez-vous légitime à ce poste ? Pour l’instant, aucun candidat potentiel ne semble faire consensus…
Il n’y a aucun candidat naturel et c’est la preuve que rien n’est joué d’avance. Notre chef de file était Richard Ferrand et je ne prétends pas être comme lui. Personne, d’ailleurs, ne sera un Richard Ferrand bis. Mais avec mon histoire, mon vrai goût pour le travail collectif, et les voies d’amélioration que j’ai pu identifier, je pourrai incarner une présidence sûrement différente mais, je l’espère, tout aussi efficace. Je sais écouter, consulter, mais aussi arbitrer quand il le faut. Il n’y a pas de raison que je sois moins légitime que les autres présidents de groupe, que ce soit Christian Jacob ou Jean-Luc Mélenchon.
Vous ne vous inscrivez donc pas dans la continuité de Richard Ferrand ?
Je ne me place pas en contradiction de sa présidence mais ce sera forcément différent. Je définis le macronisme comme un perpétuel renouvellement, donc ma présidence en serait aussi une illustration. La première année, nous étions en phase d’installation. Désormais, il nous faudra valoriser davantage les différents talents du groupe, répondre à des exigences de débat, et renforcer la transparence.