Laurent Berger compte participer aux négociations sur l’assurance-chômage
Laurent Berger compte participer aux négociations sur l’assurance-chômage
Le dirigeant de la CFDT a affirmé dimanche 23 septembre qu’il ne compte pas pratiquer la politique de la « chaise vide », refusant de laisser l’Etat prendre la main.
Laurent Berger compte « assumer ses responsabilités » et participer aux négociations sur l’assurance chômage. Le secrétaire général de la CFDT a affirmé dimanche 23 septembre au micro de l’émission Le Grand Jury qu’il ne compte pas pratiquer la politique de la « chaise vide ». Pas question, pour lui, de laisser le gouvernement prendre la main en boudant les négociations.
L’exécutif a réclamé vendredi que la future négociation sur l’assurance-chômage permette de réaliser de 3 à 3,9 milliards d’euros d’économies en trois ans, ce que les partenaires sociaux ont dénoncé comme une « logique uniquement budgétaire ». Les huit organisations syndicales et patronales qui gèrent paritairement l’assurance-chômage, à travers l’Unédic, ont souhaité se laisser du temps pour décider de négocier ou non. Si elles refusent, l’Etat prendra la main. Dans le cas contraire, les partenaires sociaux auront quatre mois pour aboutir à un accord.
« S’il n’y a pas de négociation, c’est l’Etat qui récupère l’assurance-chômage et à chaque fois (…) que l’Etat a récupéré l’assurance-chômage, c’était des droits en moins pour les demandeurs d’emploi », a déclaré Laurent Berger sur RTL. « Il y a un risque énorme à laisser le terrain à l’Etat seul », a-t-il estimé.
« Ni la chaise vide, ni le chèque en blanc »
« Si la stratégie (du gouvernement) c’est de dire “on fait en sorte qu’ils n’ouvrent pas de négociation”, je pense qu’on ne tombera pas dans le piège », a indiqué Laurent Berger.
« La CFDT ne pratique ni la chaise vide, ni le chèque en blanc », a expliqué le responsable, qui souhaite toutefois attendre l’arrivée « lundi ou mardi » de la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement aux partenaires sociaux, avant d’annoncer sa décision. « La CFDT doit assumer ses responsabilités », a-t-il martelé, réaffirmant la volonté du syndicat de « refonder le système (…) et ne pas pénaliser » les demandeurs d’emploi.
Le responsable syndical a également rappelé que la dégressivité des allocations-chômage constituait une « ligne rouge » pour la CFDT. « Aucune étude économique sur les systèmes d’assurance-chômage dans le monde n’a prouvé l’efficacité de la dégressivité », a-t-il affirmé.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a jugé vendredi qu’il appartenait aux partenaires sociaux, et non au gouvernement, de « définir si, parmi les formules, ils veulent la dégressivité ou autre chose ».