Les propos de Donald Trump devant l’Assemblée générale des Nations unies laissaient augurer d’un échange musclé sur l’Iran, mercredi 26 septembre. Devant les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU, réunis pour évoquer la non-prolifération des armes de destruction massive, Donald Trump a joué le contre-pied, s’en est pris à la Chine qu’il accuse d’ingérence dans les élections de mi-mandat, le 6 novembre.

Il a aussi critiqué l’agressivité croissante, selon lui, de l’Iran, s’en est pris à la Russie.

  • Accusations contre la Chine

Selon le président américain, Pékin ne veut pas d’une victoire du camp républicain, car l’administration américaine en place défie Pékin sur le terrain du commerce. Washington et Pékin sont engagés depuis plusieurs mois dans une surenchère de droits de douane déclenchée par M. Trump qui réclame une plus grande ouverture du marché chinois au made in USA.

« Malheureusement, nous avons découvert que la Chine essaye d’interférer dans les élections de novembre 2018 contre mon administration. Ils ne veulent pas que je gagne, ou que nous gagnons, parce que je suis le premier président à défier la Chine sur les échanges. »

« La Chine a toujours respecté le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays, a réagi, lors de la même réunion, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi. Nous rejetons les accusations proférées contre la Chine et demandons aux autres pays de respecter la charte des Nations unies et de ne pas s’ingérer dans nos affaires internes. »

M. Trump, qui redoute une défaite des républicains au Congrès lors des élections du 6 novembre, a déjà accusé mi-septembre Pékin de tenter de le fragiliser politiquement en s’attaquant aux biens originaires d’Etat où l’électorat lui est traditionnellement fidèle. Face à ces accusations, la Chine avait vigoureusement démenti toute « ingérence », exigeant plus de « respect » des Etats-Unis.

  • Attaque en règle contre l’Iran et son rôle en Syrie

Le président Trump a dénoncé l’attitude de l’Iran malgré sa signature, en 2015, de l’accord censé brider son programme nucléaire. « Dans les années qui ont suivi la signature de l’accord, l’agression de l’Iran n’a fait qu’augmenter », a-t-il lancé. Donald Trump, qui s’est retiré de cet accord, a promis que les sanctions américaines seraient « pleinement » en vigueur début novembre. « Après cela, les Etats-Unis vont imposer des nouvelles sanctions, plus dures que jamais, pour contrer l’ensemble du comportement malveillant de l’Iran », a-t-il ajouté.

Juste avant la réunion du Conseil de sécurité, le président américain s’est dit convaincu que les Européens se comporteraient « bien » sur l’Iran malgré leur projet de troc avec ce pays pour échapper aux sanctions américaines.

Emmanuel Macron, qui prône le dialogue avec Téhéran, a souligné que la crise iranienne ne pouvait se réduire à une « politique de sanctions », ajoutant : « Nous conservons tous autour de cette table le même objectif : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire », a martelé Emmanuel Macron.

L’accord de 2015 reste le meilleur moyen d’éviter que l’Iran ne se dote de l’arme nucléaire, a affirmé, mercredi, au Conseil de sécurité la première ministre britannique Theresa May.

Le président américain a poursuivi en accusant l’Iran et la Russie d’avoir permis une « boucherie » en Syrie en soutenant militairement le président Bachar Al-Assad.