Huit soldats tués dans le nord du Burkina Faso
Huit soldats tués dans le nord du Burkina Faso
Trois jours après l’enlèvement de trois personnes et la mort de trois gendarmes, une mine artisanale a explosé au passage d’un convoi militaire.
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Huit soldats burkinabés ont été tués, mercredi 26 septembre, par l’explosion d’une mine artisanale aux environs de Baraboulé, dans la région du Sahel (nord du pays), a annoncé la présidence. Les militaires étaient en route pour Djibo, chef-lieu du Soum, l’une des provinces de la région du Sahel.
« Je viens d’apprendre que huit soldats burkinabés ont trouvé la mort après que leur véhicule a sauté sur une mine artisanale déposée par les ennemis de notre peuple » a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré.
« Le véhicule de tête d’un convoi militaire, [parti] de Baraboulé pour Djibo, a sauté sur un engin explosif artisanal », a précisé à l’AFP une source sécuritaire. L’incident s’est produit « au sortir d’un pont » dans cette région septentrionale du Burkina Faso. Ce pays sahélien pauvre, frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis trois ans à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
« Défendre l’intégrité du territoire national »
M. Kaboré a adressé ses « condoléances les plus attristées aux forces de défense et de sécurité, aux familles et proches des victimes ». « [Ces] attaques lâches et horribles n’entameront jamais notre commune détermination à défendre l’intégrité du territoire national, à rétablir la paix et la sécurité pour le bonheur et la prospérité du peuple burkinabé », a-t-il affirmé.
Dimanche, trois gendarmes avaient été tués dans un accrochage avec des individus armés près d’Inata, dans la même province du Soum, où trois employés d’une mine d’or – un Indien, un Sud-Africain et un Burkinabé – avaient été enlevés.
De nombreuses attaques et explosions d’engins artisanaux (IED) visant les forces de l’ordre se sont également produites ces derniers mois dans la région de l’Est. Mi-août, sept membres des forces de sécurité avaient été tués dans l’explosion d’un IED, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires. Leur véhicule avait sauté sur un engin artisanal à une trentaine de kilomètres de Fada N’Gourma (chef-lieu de la région de l’Est), alors qu’ils se rendaient en urgence à Pama, localité attaquée par des hommes armés et située à environ 100 km de Fada N’Gourma.
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a promis le 8 septembre de nouvelles « dispositions sécuritaires » pour « éradiquer le fléau du terrorisme », après une série d’attaques dans l’est du pays ayant fait une vingtaine de morts en un mois.