Grève à la SNCF et à la RATP : trafic quasi normal attendu mardi
Grève à la SNCF et à la RATP : trafic quasi normal attendu mardi
La CGT, FO et Solidaires ont appelé à un mouvement interprofessionnel le 9 octobre pour protester contre la politique du gouvernement.
Malgré l’appel à la grève lancé par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO, les directions de la SNCF et de la RATP tablent sur un trafic quasi normal voire normal mardi 9 octobre, jour de mobilisation interprofessionnelle contre la politique du gouvernement.
La direction de la SNCF a annoncé lundi s’attendre à « un impact quasi nul » sur le trafic ferroviaire, avec seulement « des perturbations mineures en Midi-Pyrénées, en Occitanie et en Aquitaine ». A la RATP, la direction a annoncé un « trafic normal » pour mardi.
Ces appels à la grève ont été lancés alors que le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, vient de repasser à l’offensive sur le statut des cheminots. A partir du 1er janvier 2020, en vertu de la réforme ferroviaire, les nouvelles recrues ne seront plus embauchées au statut, mais dans un cadre contractuel qui reste à négocier. Jeudi, M. Pepy a déclaré que le « nouveau pacte social » de la SNCF concernerait tous les agents, au grand dam des principaux syndicats, qui crient à la « provocation ».
Mouvement contre « la casse des droits collectifs »
Les syndicats ont par ailleurs critiqué vendredi un projet de la direction de confier à des entreprises privées l’entretien de certaines petites lignes, la CGT affirmant que cela coûterait « plus cher », SUD dénonçant de futures suppressions de postes.
La CGT, FO et Solidaires ont appelé à un mouvement interprofessionnel pour protester contre la politique « idéologique » du gouvernement et « la casse des droits collectifs », alors que l’exécutif traverse actuellement une mauvaise passe. Les étudiants de l’UNEF et les lycéens de l’UNL seront aussi au rendez-vous mardi. Le défilé parisien partira à 14 heures de Montparnasse vers la place d’Italie.
Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par neuf organisations de retraités pour protester contre la trop faible revalorisation de leurs pensions. La CGT et FO s’étaient déjà affichées ensemble en juin, mais la mobilisation était restée très modeste. A Paris, la CGT avait compté 15 000 manifestants, la police, 2 900.