La création de l’équipe de réfugiés a été validée le 9 octobre, lors de la 133e session du CIO à Buenos Aires, en Argentine. / Marcos Brindicci / REUTERS

Une équipe de réfugiés prendra part aux Jeux olympiques de Tokyo-2020, a décidé le Comité international olympique (CIO), quatre ans après la première participation de dix réfugiés à l’édition 2016, qui s’est déroulée à Rio de Janeiro (Brésil). La création de cette équipe a été validée, mardi 9 octobre, lors de la 133e session du CIO à Buenos Aires, en Argentine.

Cinquante-et-un sportifs ont été identifiés, a expliqué Pere Miro, l’un des responsables du comité international, en charge des relations avec les comités nationaux olympiques. Parmi eux figurent les dix athlètes présents aux Jeux de Rio, a-t-il précisé.

« On peut avoir de grands espoirs »

Yech Pur Biel, coureur de demi-fond du Soudan du Sud engagé il y a quatre ans au Brésil, était présent à la session à Buenos Aires. « On peut avoir de grands espoirs à Tokyo-2020. En 2016, nous avons participé, cette fois, nous y irons non seulement pour concourir, mais nous pouvons ramener l’or ou au moins une place en finale », a-t-il déclaré.

« Se mesurer aux meilleurs athlètes est un gros défi, mais nous pouvons faire quelque chose à Tokyo. En 2016, les gens ne pensaient pas que le sport pouvait changer leur vie, mais depuis qu’ils ont vu les dix sportifs à Rio, ils ont vu que c’était possible (…) Cela va donner de l’espoir aux jeunes. C’est une immense opportunité pour les jeunes réfugiés, ils ne sont pas abandonnés, ils peuvent atteindre ce que nous avons fait. »

Sept disciplines représentées

Ces 51 sportifs auxquels le CIO apporte une aide par le biais du programme de Solidarité olympique sont engagés dans sept sports – contre trois à Rio –, dont l’athlétisme, le judo, le karaté, la natation ou le taekwondo.

Pour la première fois une équipe de réfugiés a pris part aux JO en 2016. Elle comptait deux nageurs ayant fui la Syrie, des judokas originaires du Congo, un coureur de marathon éthiopien et quatre coureurs de demi-fond de Soudan du Sud.

Le CIO a créé en septembre 2017 une Fondation pour les Réfugiés, fruit d’une coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).