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Le pape François a placé son traditionnel message de Noël, mardi 25 décembre, sous le signe de la « fraternité », en invitant l’homme à considérer les différences comme une richesse plutôt qu’un danger. Le souverain pontif a également formulé l’espoir que cessent les conflits dans un certain nombre de pays déchirés par la guerre.

Elu en 2013, le chef de l’Eglise catholique a prononcé sa sixième bénédiction « urbi et orbi » (« à la ville et au monde ») depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, au Vatican, face à des dizaines de milliers de fidèles.

« Nos différences sont une richesse »

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Le pape François a prôné la « fraternité entre les personnes d’idées différentes, mais capables de se respecter et d’écouter l’autre ». « Nos différences ne sont pas un préjudice ni un danger, elles sont une richesse », a-t-il souligné.

Le premier souverain pontife originaire d’Amérique latine a fait allusion à la polarisation du débat, dans de nombreux pays, autour de la question de l’immigration en ajoutant : « Par son incarnation, le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité que nous partageons tous dans une grande variété d’ethnies, de langues, de cultures, mais tous en tant que frères en humanité ! »

Le message de Noël a aussi été l’occasion pour François de passer en revue un certain nombre de pays déchirés par les conflits.

« Entreprendre un chemin de paix »

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Le pape a ainsi dit espérer une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens : Que la fête de Noël « permette aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre le dialogue et d’entreprendre un chemin de paix qui mette fin à un conflit » de soixante-dix ans, a-t-il déclaré.

Il a également appelé la communauté internationale à « œuvrer résolument » pour que les réfugiés syriens « puissent retourner vivre en paix dans leurs pays » : « Que la communauté internationale œuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans, de sorte que le peuple syrien, surtout ceux qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays. »

S’agissant du Yémen, il a espéré que la trêve récemment obtenue par les Nations unies « puisse finalement soulager les nombreux enfants et les populations épuisés par la guerre et la famine ».

Le pape a enfin exprimé sa proximité avec les communautés chrétiennes d’Ukraine, tout en appelant à un retour à la paix dans la région, alors que le président russe Vladimir Poutine a vivement condamné la création en Ukraine d’une Eglise orthodoxe indépendante de la tutelle russe.