Canal+, mercredi 26 décembre à 21 heures, film d’animation

Les premières aventures cinématographiques de l’ourson péruvien gaffeur baptisé d’un nom de gare londonienne et installé dans le quartier cosy de la famille Brown datent de 2014. Le film mi-peluche mi-réel avait fait un carton mondial, suivant l’exemple de la saga littéraire sexagénaire de Michael Bond, vendue à quelque 35 millions d’exemplaires sur la planète Terre, y faisant flotter l’étendard de l’excentricité britannique.

Le retour de la bête en cette période de Noël, repassant avec les mêmes convives des plats dont on ne se lasse pas, est une inspiration justifiée. Tout part ici d’une idée de cadeau pour la tante Lucy, restée au pays. Paddington repère dans un magasin d’antiquités un magnifique livre en pop-up de Londres. L’ouvrage étant onéreux, le plantigrade à chapeau mou se lance avec une réussite relative dans une succession de petits métiers. Mais un autre individu, Phoenix Buchanan, s’intéresse au livre et le dérobe. Acteur déchu, travaillant dans un cirque, il est à la recherche d’un trésor dont les indices se trouvent dans le livre.

Hugh Grant en acteur mégalo

Tandis que Paddington, accusé du vol, est enfermé dans une prison qu’il a tôt fait de transformer en pâtisserie modèle, une course contre la montre s’engage entre la famille Brown et Buchanan, à laquelle Paddington et quelques-uns de ses nouveaux amis, évadés de la geôle, se joignent. Il s’ensuit un spectacle drôle et bon enfant, ponctué de remarquables morceaux de bravoure délicieusement british (la visite de Londres en pop-up, la chaîne de fabrication de marmelade en prison, la poursuite infernale en train d’époque).

C’est un véritable concentré britannique que le réalisateur offre ici. Il y a Londres avec ses maisons charmantes, ses intérieurs vieux rose et vert pomme et ses monuments. Mais aussi Hugh Bonneville (figure de proue de la série Downton Abbey) dans le rôle de Mr Brown. Sally Hawkins dans ­celui de Mrs Brown. Brendan ­Gleeson, l’Irlandais dur à cuire en chef de cuisine pénitentiaire. Hugh Grant enfin, symbole mondial du séducteur anglais, dans le rôle d’un acteur mégalomaniaque, nul et méchant. Sans parler de la similitude d’éléments significatifs du scénario avec quelques aventures du génial duo de marionnettes animées Wallace et Gromit, de Nick Park.

Paddington 2 - Bande-annonce VF
Durée : 02:33

Paddington 2, de Paul King. (RU/Fr, 2017, 105 min). www.paddington.com/fr