Quelques jours après le tsunami, l’Indonésie s’inquiète de l’activité du volcan Anak Krakatoa
Quelques jours après le tsunami, l’Indonésie s’inquiète de l’activité du volcan Anak Krakatoa
Le Monde.fr avec AFP
Le niveau d’alerte a été relevé car le volcan pourrait encore provoquer tsunami en cas de nouvelle éruption.
Les images des dégâts après le tsunami en Indonésie
Durée : 02:05
Cinq jours après le tsunami qui a fait 430 morts, 1 495 blessés et 159 disparus sur les îles de Sumatra et Java, l’Indonésie surveille de près le volcan qui a généré ce raz-de-marée. Les autorités du pays ont relevé jeudi 27 décembre le niveau d’alerte de l’Anak Krakatoa à « élevé », soit le deuxième niveau le plus important, et l’aviation civile a demandé à tous les avions d’éviter la zone. Le regain d’activité du volcan pourrait engendrer une nouvelle vague meurtrière.
Le rayon de la zone interdite autour de l’Anak Krakatoa a en outre été élargi à 5 km. Les autorités ont exhorté les habitants à se tenir à l’écart du littoral, après le tsunami qui a soudainement frappé samedi soir les rivages du détroit entre les îles de Sumatra et de Java.
D’après les experts, cette tragédie a été consécutive à une éruption modérée qui a provoqué un effondrement sous-marin d’une partie du volcan et le déplacement de masses d’eau. Jeudi, l’Anak crachait toujours des nuages de cendres alors que des nuées ardentes dévalaient ses pentes. D’où le risque accru pour les bateaux naviguant dans les environs.
« Un risque d’éruption plus importante »
« Nous avons relevé le niveau d’alerte en raison d’un changement des caractéristiques de l’éruption », a précisé jeudi un responsable de l’Observatoire du Krakatoa, Kus Hendratno. « Il y a un risque d’éruption plus importante », a ajouté de son côté le porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho :
« Les personnes pourraient être touchées par des pierres brûlantes, par les coulées pyroclastiques et les cendres épaisses. »
L’Anak Krakatoa, « l’enfant » du légendaire volcan Krakatoa, lors d’une éruption le 26 décembre. / STR / AFP
Les nuées ardentes ne posent en elles-mêmes aucun risque pour les villes de la région car le volcan est une île au beau milieu du détroit, éloignée des centres de population. Mais le changement du niveau d’alerte a ravivé la crainte chez les habitants, déjà effrayés à l’idée de retourner chez eux. A la suite du tsunami, 22 000 personnes ont été évacuées. Elles sont hébergées dans des abris d’urgence.
Mercredi soir, les autorités ont averti que des cendres et du sable étaient portés par les vents jusqu’aux localités de Cilegon et Serang, sur l’île de Java, exhortant les habitants à porter des lunettes et des masques s’ils sortaient de chez eux. Les pluies torrentielles ont provoqué dans certains secteurs des inondations compliquant les efforts des secouristes. Des médecins ont fait état d’un manque de médicaments et d’eau potable, alimentant les craintes d’une crise sanitaire.
Il s’agit du troisième cataclysme à frapper l’archipel ces six derniers mois, après une série de séismes sur l’île de Lombok en juillet et août, puis un tremblement de terre suivi d’un tsunami à Palu, sur l’île des Célèbes, qui a fait 2 200 morts et des milliers de disparus en septembre.
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