Nouvelles manifestations aux Etats-Unis pour défendre les droits des femmes
Nouvelles manifestations aux Etats-Unis pour défendre les droits des femmes
Le Monde.fr avec AFP
La troisième édition de la « Marche des femmes » est marquée par les divisions au sein du mouvement sur fond d’accusations d’antisémitisme.
Des manifestantes sur la Freedom Plaza de Washington, le 19 janvier 2019. / JOSHUA ROBERTS / REUTERS
Des milliers de manifestants participaient à la « Marche des femmes », samedi 19 janvier, aux Etats-Unis contre l’administration de Donald Trump. Mais cette troisième édition est marquée par les divisions au sein du mouvement sur fond d’accusations d’antisémitisme.
Dès le début de la matinée, plusieurs centaines de personnes dont de très nombreuses femmes étaient rassemblées aux abords de la Maison Blanche à Washington où la manifestation a débuté à 10 heures (16 heures à Paris). De nombreuses participantes portait un bonnet rose, devenu l’emblème du mouvement. D’autres défilés sont prévus ailleurs dans le pays – New York et Los Angeles notamment – à la veille du second anniversaire de l’investiture du président républicain.
En 2018, les cortèges avaient réuni plus de 500 000 personnes, portés par les mouvements #MeToo et Time’s Up contre le harcèlement et les violences sexuelles. Pour marquer ces « deux ans de résistance à la présidence Trump », les organisatrices ont appelé à une « vague » de manifestantes alors qu’un nombre record de femmes (131) ont été élues au Congrès des Etats-Unis lors des élections parlementaires de novembre.
Accusations d’antisémitisme
Mais cette année, l’unité a explosé après des accusations d’antisémitisme contre plusieurs responsables de l’organisation. Tamika Mallory, l’une des co-présidentes de la « Marche », a notamment participé à un meeting du leader du mouvement « Nation of Islam » Louis Farrakhan, aux propos régulièrement antisémites. La militante américano-palestinienne Linda Sarsour, autre co-présidente de la « Marche », a réfuté les accusations en assurant que l’organisation existait « pour combattre la bigoterie et la discrimination dans toutes ses formes, dont l’homophobie et l’antisémitisme ».
Mais les dissensions auraient poussé un certain nombre de femmes à rejoindre une organisation parallèle, « March On ». Samedi, les deux mouvements devaient défiler séparément.
A New York, l’égérie de l’aile gauche du parti démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a prévu de s’exprimer dans les deux rassemblements en signe d’unité.
Une coalition d’organisations juives progressistes baptisée « Résistance juive » était également présente à la « Marche des femmes » de New York, pour rejeter les accusations d’antisémitisme.