La stèle rappelant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg a été vandalisée dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 mars 2019. / FREDERICK FLORIN / AFP

La stèle rappelant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg, incendiée par les nazis en 1940, a été vandalisée dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 mars. La stèle a été descellée et renversée, un acte qui a été constaté et signalé aux autorité ce samedi matin.

« Je le dis une nouvelle fois : ça suffit !», a commenté le maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries, qui s’est rendu sur place et évoqué la « profanation de la stèle » .

« Ce site en lui même est une réponse aux auteurs de ces actes odieux car il symbolise à la fois les exactions et les horreurs du régime nazi et la force de résistance du peuple de France car il est aussi dédié à l’allée des justes. »

« Climat de violence et de haine de l’autre »

« Ca suffit ! Non à cet antisémitisme qui s’autorise tout dans ce climat de violence et de haine de l’autre », a réagi pour sa part Nathalie Loiseau, la ministre chargée des affaires européennes.

Président de la région Grand Est, Jean Rottner a fait part dans un communiqué « de son indignation et de son émotion devant ce nouvel acte antisémite et réaffirmé son soutien à toute la communauté juive ».

Selon la préfecture du Bas-Rhin, « le groupe d’enquête criminalistique s’est rendu sur place pour constater les dégradations et ouvrir une enquête ».

Le 19 février, 96 tombes sur les 245 que compte le cimetière juif de Quatzenheim, au nord-ouest de Strasbourg, avaient été retrouvées recouvertes de croix gammées. Emmanuel Macron s’était alors rendu sur place, dans un contexte de forte hausse des actes antisémites.