Hongkong : les dirigeants du mouvement Occupy reconnus coupables
Hongkong : les dirigeants du mouvement Occupy reconnus coupables
Les trois hommes et six coprévenus sont jugés pour des chefs hérités de l’ère coloniale du fait de leur participation à la « révolte des parapluies » qui avait réclamé en vain à Pékin des réformes politiques.
Les accusés d’« Occupy » Hongkong Benny Tai, Chan Kin-man, Chu Yiu-ming, Tanya Chan et Eason Chung entrent au tribunal le 9 avril. / Vincent Yu / AP
Les dirigeants du mouvement de désobéissance civile Occupy, qui avait agité Hongkong pendant près de trois mois en 2014, ont été reconnus coupables mardi 9 avril de conspiration en vue de provoquer des nuisances publiques. Des dizaines de sympathisants sont venus soutenir les neuf coaccusés après l’annonce du verdict.
Les trois chefs, le professeur de droit Benny Tai, 54 ans, le professeur de sociologie Chan Kin-man, 60 ans, et le pasteur à la retraite Chu Yiu-ming, 75 ans, qui avaient tous plaidé non coupables, ont été reconnus coupables de conspiration en vue de provoquer des nuisances publiques.
Benny Tai et Chan Kin-man ont par ailleurs été reconnus coupables d’incitation à commettre des troubles publics. « Nous allons poursuivre notre lutte pour la démocratie, a dit à Reuters Benny Tai avant l’annonce du verdict. Si nous avons commis un acte de désobéissance civile, c’est parce que nous voulons que justice soit rendue aux Hongkongais. »
Peines à suivre
Les six autres coaccusés, dont les députés Tanya Chan et Shiu Ka-chun, les meneurs étudiants Eason Chung et Tommy Cheung, l’activiste Raphael Wong et le vétéran du parti démocrate Lee Wing-tat ont également été reconnus coupables d’au moins un chef d’accusation de nuisance publique.
Aucune peine n’a pour l’instant été prononcée par le juge.
Le mouvement Occupy est né en septembre 2014. Pendant près de trois mois, des centaines de milliers de Hongkongais sont descendus dans les rues, occupant les grandes artères, pour réclamer une véritable démocratisation de la vie politique de Hong Kong, retournée dans le giron de la Chine en 1997 en vertu du concept « Un pays, deux systèmes ».