Oui, l’Olympique lyonnais a écrasé l’Olympique de Marseille (3-0) et fait route vers la Ligue des champions.

Maxwell Cornet contre l’OL, le 12 mai 2019. / GERARD JULIEN / AFP

Oui, Guingamp est le premier club de Ligue 1 à être officiellement relégué en Ligue 2, pour la saison prochaine.

Marcus Thuram après son pénalty raté en fin de match contre Rennes, le 12 mai 2019. / DAMIEN MEYER / AFP

Oui, Manchester City a conservé son titre de champion d’Angleterre malgré une nouvelle victoire de Liverpool.

Bernardo Silva pris dans des filets bleus et blancs à Brighton. / TOBY MELVILLE / REUTERS

Oui, Clermont a remporté le Challenge européen et les Saracens ont été sacrés champions d’Europe de rugby.

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Ton smartphone, tu ne laisseras pas tomber

Difficile d’être éliminé de façon plus rageante. Le judoka portugais Anri Egutidze a perdu son combat après treize petites secondes face au Suédois Robin Pacek, samedi lors du Grand Chelem de Bakou, parce que son téléphone est tombé de son kimono sur le tatami. Le judoka suédois l’a ramassé, avant de le montrer à l’arbitre. Anri Egutidze a beau l’avoir récupéré puis lancé loin du tatami ensuite, ça n’a visiblement pas suffi.

L’arbitre a interrompu le combat, et infligé une pénalité synonyme de disqualification au judoka portugais. Comme l’explique RMC : « Le fait de porter ce genre d’objet est en effet interdit par les règlements et implique une telle sanction. » On ne mettra jamais assez en garde contre la nocivité des smartphones.

  • L’Italie, tu ne visiteras pas

Le Giro d’Hiroki Nishimura n’aura duré que huit kilomètres. Le coureur japonais de Nippo-Vini Fantini-Faizane a fini hors délais de la première étape, un contre-la-montre de huit kilomètres couru à Bologne.

Avec quatre minutes et 36 secondes de retard sur Primoz Roglic à l’arrivée, il a dépassé de 18 secondes le temps limite. Sur son compte Facebook, l’équipe du coureur japonais explique qu’il était « trop nerveux, a passé une mauvaise nuit et n’a pas réussi à dormir ». Résultat, sur ce contre-la-montre « court et explosif, il n’a pas réussi à être compétitif ».

C’est la première fois depuis 1985 qu’un cycliste finit hors délais le prologue d’un des trois Grands Tours. Mais à l’époque, sur le Tour de France, Fons de Wolf ne s’était pas facilité la tâche, en arrivant au départ avec cinq minutes de retard.

  • Ton futur en Bretagne, tu questionneras

Hatem Ben Arfa, contre Guingamp, le 12 mai 2019. / DAMIEN MEYER / AFP

Hatem Ben Arfa a déjà la tête ailleurs. Après le match nul contre Guingamp (1-1), dimanche, l’ancien international français a laissé parler sa frustration et laissé entendre qu’il ne jouerait plus pour le Stade Rennais l’an prochain :

« On n’est pas assez ambitieux, on est peureux. […] On a une belle équipe, on joue à domicile contre les derniers, il faut qu’on nous transmette des choses pour aller attaquer, pas pour défendre notre but à chaque fois, à chaque fois, à chaque fois. […] Je pense qu’il faut se regarder droit dans les yeux et que même vous (les journalistes), vous regardiez pourquoi on est treizièmes aujourd’hui. Ce n’est pas pour rien. »

Sifflé à sa sortie, Ben Arfa a aussi eu quelques mots ironiques pour le public breton : « Après tout ce qu’on a fait, qu’ils sifflent, je peux juste leur dire merci, il n’y a pas de problème [sourire]. Merci après tout ce qu’on a fait. Le groupe a montré beaucoup de choses cette saison, moi y compris. Ça faisait quarante-huit ans que le club n’avait pas gagné une Coupe, il n’avait jamais vécu une épopée européenne… Qu’ils sifflent comme ça, je peux juste dire merci, c’est tout. »

Ben Arfa a ensuite été aussi clair que possible : « Ce match et les précédents me permettent d’avancer dans mon cheminement parce que je suis orienté par le jeu et ce qu’on nous propose, niveau jeu, c’est limité quand même, donc ça m’oriente. Et puis même, quand on se fait siffler, ça joue aussi, c’est sûr. Une décision, c’est tout un contexte. Il y a plein de choses qui vont faire que je vais voir ce que je veux faire l’année prochaine. »

Après Lyon, Marseille, Newcastle, Hull City, Nice, le PSG et Rennes, Hatem Ben Arfa pourrait bien connaître un nouveau club la saison prochaine.

L’homme du week-end : Novak Djokovic

Novak Djokovic, en finale du tournoi de Madrid, le 12 mai 2019. / OSCAR DEL POZO / AFP

Alors qu’une partie de la planète tennis a visiblement tourné le dos à Novak Djokovic, le Serbe continue tranquillement sa préparation pour Roland-Garros, trois ans après son seul et unique succès sur la terre battue parisienne.

Dimanche, il a dominé le Grec Stefanos Tsitsipas en deux sets (6-3, 6-4), en finale du Masters 1000 de Madrid : une victoire qui lui permet de consolider sa place de numéro un mondial devant Rafael Nadal. En 2016, avant sa victoire à Roland-Garros, il s’était déjà imposé en Espagne.

Il s’agit de la deuxième victoire de Novak Djokovic cette saison, après son titre à Melbourne, lors de l’Open d’Australie. Le Serbe va enchaîner avec le Masters 1000 de Rome, que disputera également Roger Federer en quête de sensations sur terre battue.

Le chiffre du week-end : 27

C’est le nombre de titres décrochés par le club de basket féminin de Bourges sous la présidence de Pierre Fosset, qui a assisté dimanche à son dernier match en tant que patron du plus grand club français. Arrivé en 1993, Pierre Fosset détient avec les Tangos l’un des plus beaux palmarès du sport tricolore (trois Euroligues, une Eurocoupe, quatorze championnats de France, neuf coupes nationales).

Si Bourges ne conservera pas son titre de championne de France, les Berruyères ont battu Charleville en finale de la coupe de France (67-58). « On voulait bien terminer la saison, pour le club, pour le président Pierre Fosset. C’était un match que l’on se devait de gagner, pour partir la tête tranquille », a expliqué la joueuse de Bourges, Marine Johannès, à l’issue de la rencontre.

Les wikis du week-end

Facile

Co-meilleur buteur de Premier League grâce à mon doublé ce dimanche, je dois désormais remporter la Ligue des champions pour espérer finir la saison avec un titre.

Difficile

J’ai inscrit le troisième des quatre buts de mon équipe, samedi à Nuremberg. Avec cette victoire, nous reprenons la quatrième place de la Bundesliga et pouvons espérer une qualification pour la Ligue des champions, la saison prochaine.