La présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le 30 janvier 2018. / ERIC PIERMONT / AFP

La présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé mercredi 5 juin sa démission du parti, au 20 heures de France 2. « J’ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra pas se faire à l’intérieur, et qu’elle doit se faire à l’extérieur du parti », a expliqué Valérie Pécresse, selon qui « le parti est cadenassé de l’intérieur, dans son organisation mais aussi dans ses idées ».

Sa démission intervient dix jours après la défaite historique de la liste du parti, qui a essuyé son pire score sous la Ve République aux élections européennes (8,48 %), et trois jours après la démission du président, Laurent Wauquiez.

« Un déchirement »

Adversaire de la ligne politique défendue par Laurent Wauquiez après que ce dernier avait pris les rênes du parti en décembre 2017, Mme Pécresse a déploré mercredi que « ça [fasse] trois ans qu’[elle] plaide pour un changement de ligne et un changement de stratégie », en vain.

« Je pense qu’aujourd’hui ça n’est plus possible dans le parti. Tous ceux qui sont aujourd’hui dans le parti, qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d’aujourd’hui », a-t-elle encore considéré, en appelant à « un électrochoc » et à « tout rénover du sol au plafond en ouvrant les portes et les fenêtres ».

Mme Pécresse a encore affirmé avoir prévenu le président du Sénat, Gérard Larcher, et l’ancien président Nicolas Sarkozy de sa démarche. « Nicolas Sarkozy, parce que c’est un déchirement pour moi. Il approuve », a-t-elle encore soutenu.