De Visa à Uber ou Free, Facebook obtient des alliés de poids pour sa cryptomonnaie
De Visa à Uber ou Free, Facebook obtient des alliés de poids pour sa cryptomonnaie
Par Alexandre Piquard
L’entreprise de Mark Zuckerberg doit annoncer mardi les détails de « libra », une « monnaie » qui sera lancée avec une vingtaine de partenaires mi-2020.
Facebook a réussi à convaincre des entreprises importantes de tenter l’aventure de sa cryptomonnaie, « libra » : parmi celles-ci, deux poids lourds du paiement, le système de carte bancaire Visa-Mastercard et le service en ligne PayPal, mais aussi les transporteurs Uber et Lyft, ou encore des fournisseurs de service comme le site de réservation Booking.com et le leader de la musique en streaming Spotify, a-t-on appris, vendredi 14 juin, de source proche de l’entreprise de Mark Zuckerberg. L’opérateur Internet et télécoms Free (dont le fondateur Xavier Niel est actionnaire du Monde) participe aussi au projet.
Tous ces fondateurs vont investir au minimum 10 millions de dollars (8,9 millions d’euros) qui serviront à assurer les réserves de libra, une cryptomonnaie utilisant la technologie « blockchain » et permettant de faire des paiements auprès de commerçants en ligne ou de boutiques physiques. Les utilisateurs devraient pouvoir acheter des libras dans leur monnaie locale, en ligne ou en cash, et ensuite les dépenser grâce à une application depuis leur téléphone portable. Facebook compte connecter ce système à ses messageries comme WhatsApp ou Messenger.
Chaque entreprise sera membre d’une fondation basée en Suisse, baptisée Libra, dirigée de façon collégiale et non contrôlée par Facebook, ainsi que l’a expliqué le site The Information. Les fondateurs chercheraient à réunir jusqu’à cent partenaires. La « monnaie » de Facebook, dont les détails doivent être annoncés le 18 juin, devrait être lancée mi-2020.