L’Iran a abattu un drone américain au-dessus du Golfe
L’Iran a abattu un drone américain au-dessus du Golfe
Le Monde.fr avec AFP et AP
Les gardiens de la révolution affirment, jeudi matin, avoir tiré sur un « drone espion américain » dans l’espace aérien iranien. Les Etats-Unis affirment qu’il était au-dessus des eaux du détroit d’Ormuz, en zone internationale.
Un drone américain, le 2 juin 2015. / DOMINIQUE FAGET / AFP
Nouveau regain de tension dans le Golfe. L’Iran a annoncé, jeudi 20 juin, avoir abattu un « drone espion américain » qui aurait violé son espace aérien. L’Iran « n’a aucune volonté de faire la guerre avec quiconque, mais nous y sommes prêts » a déclaré le commandant des gardiens de la révolution. Cet organe militaire puissant du régime est à l’origine du tir de missile.
L’appareil américain, un modèle RQ-4 Global Hawk, a été abattu « aux premières heures de la journée » au-dessus de la province côtière d’Hormozgan, selon les gardiens de la révolution. Mais deux responsables américains, cités par l’agence Associaced Press, ont affirmé que le drone avait été abattu dans une zone internationale, au-dessus du détroit d’Ormuz. La province d’Hormozgan, lieu du tir selon l’Iran, borde le détroit, point de passage stratégique pour l’approvisionnement mondial en pétrole.
Tensions depuis l’attaque dans la mer d’Oman
C’est dans la proximité de cette zone que deux tankers avaient été touchés par des explosions le 13 juin, suscitant une montée des tensions dans le Golfe. Les Etats-Unis avaient alors immédiatement accusé l’Iran d’en être à l’origine, photos à l’appui. Téhéran a nié toute implication dans ces attaques, laissant plutôt entendre qu’il pourrait s’agir d’un coup monté par les Etats-Unis pour justifier le recours à la force contre la République islamique.
En dépit des affirmations répétées de responsables américains et iraniens selon lesquelles leur pays respectif ne cherche pas la guerre, l’escalade récente des tensions dans le Golfe fait craindre qu’une étincelle ne mette le feu aux poudres. Lundi, les Etats-Unis ont décidé d’envoyer un millier de militaires supplémentaires dans la région.