Iran : les Gardiens de la révolution disent avoir « confisqué » un tanker britannique
Iran : les Gardiens de la révolution disent avoir « confisqué » un tanker britannique
Le Monde.fr avec AFP
Alors que la tension ne cesse de croître dans le détroit d’Ormuz, le navire a été arraisonné pour « non-respect du code maritime international » selon l’Iran.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé vendredi 19 juillet au soir avoir « confisqué » un pétrolier britannique, le Stena-Impero, dans le détroit d’Ormuz.
Le bâtiment a été arraisonné pour « non-respect du code maritime international », « à la demande de l’autorité portuaire et maritime de la province de l’Hormozgan », est-il écrit dans un communiqué diffusé sur Sepahnews, le site internet des Gardiens de la révolution.
Stena Bulk et Northern Marine Management, respectivement propriétaire et gestionnaire du bateau, ont expliqué sur leur site que le Stena-Impero avait été « approché vers 17 heures par de petites embarcations non identifiées et un hélicoptère pendant son passage dans le détroit d’Ormuz, alors que le navire se trouvait en eaux internationales ».
« Nous sommes actuellement dans l’impossibilité de contacter le navire qui se dirige maintenant vers le nord, en direction de l’Iran. »
Les propriétaires ont précisé que 23 marins se trouvaient à bord.
Intensification des incidents
Le ministère britannique de la défense, cité par le Guardian, a déclaré qu’il examinait d’urgence ce qui était arrivé au Stena-Impero. Le bateau de 30 000 tonnes se dirigeait vers l’Arabie saoudite lorsqu’il a brusquement quitté les voies maritimes internationales.
Jeudi, les Gardiens de la révolution ont annoncé détenir « un navire étranger qui passait en contrebande un million de litres de carburant à destination de l’île de Larak, dans le golfe Persique ». Le 4 juillet, un commando britannique avait, lui, arraisonné au large de Gibraltar un pétrolier iranien soupçonné de livrer du pétrole à la Syrie et le guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait annoncé que son pays répondrait « au moment et à l’endroit opportuns » à cette interception.
Les incidents s’intensifient dans le golfe Persique, notamment autour du détroit d’Ormuz, large d’à peine 38 kilomètres et où ont transité en 2018 21 millions de barils par jour – soit un cinquième de la consommation mondiale d’or noir et un tiers du pétrole acheminé par voie maritime. Le tout sur fond de bras de fer entre Washington et Téhéran à propos du programme nucléaire iranien. Autre signe de la tension croissante dans le détroit d’Ormuz : les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir abattu un drone iranien au-dessus de ce même détroit d’Ormuz, ce qu’a catégoriquement démenti l’Iran.
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Durée : 06:40