Cérémonie en mémoire de Franck Chesneau, mardi 6 août. / PASCAL GUYOT / AFP

Un hommage a été rendu, mardi 6 août à Nîmes, à Franck Chesneau, le pilote de bombardier d’eau mort vendredi alors qu’il luttait contre la propagation d’un incendie à Générac (Gard). Cet homme de 49 ans a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

« Ce vendredi 2 août, c’est en protégeant un mas que Franck Chesneau est parti. Il est parti face aux flammes, il est parti en sauvant, il est parti en héros », a déclaré M. Castaner lors de l’hommage funèbre. Le ministre a évoqué la vie de « courage », « d’engagement » et de « passion » du pilote, marié et père de deux enfants, Tom 14 ans et Lola 17 ans. Pilote de chasse dans l’armée de l’air, Franck Chesneau a appris à « des générations entières à prendre les commandes de nos avions » avant de rejoindre en 2008 la sécurité civile pour devenir « pompier du ciel ».

« La France n’oublie jamais ceux qui sont tombés pour la servir, pour la protéger, la défendre », a insisté le ministre, devant le cercueil du pilote, recouvert d’un drapeau tricolore :

« Aujourd’hui, la République est en deuil et pleure ce héros perdu. »

Au cours de cette cérémonie organisée sous le hangar de la base aérienne de la sécurité civile de Nîmes, le pilote a été médaillé de la sécurité intérieure, échelon or, à titre posthume, sous les yeux de ses proches et de ses camarades de la sécurité civile.

Incendies d’origine criminelle

Vendredi, à 17 h 20, Franck Chesneau, victime « d’une perte de repères » en entrant dans une épaisse fumée, selon les enquêteurs, a trouvé la mort dans le crash de son avion, un Tracker 22 de la sécurité civile. « Toute la vérité sur cet incendie sera faite (...), la justice sera rendue, nous vous la devons », a promis le ministre.

En une semaine, deux incendies ont dévasté plus de 800 hectares de forêt dans la commune de Générac. Le feu avait dévoré 500 hectares mardi et mercredi, avant de reprendre vendredi en brûlant 300 hectares supplémentaires. Une dizaine de départs de feu quasi simultanés avaient été recensés, ne laissant guère de doute sur l’origine criminelle des incendies. Dans le cadre des enquêtes ouvertes pour « destruction volontaire de forêt de nature à créer un dommage corporel », deux personnes ont été brièvement placées en garde à vue, avant d’être relâchées faute d’éléments incriminants.