Le siège du PS de l’Isère à Grenoble visé par des tirs
Le siège du PS de l’Isère à Grenoble visé par des tirs
Douze impacts de calibre 9 mm ont été relevés sur le rideau de fer des locaux, selon la police. Une enquête pour dégradation volontaire avec arme a été ouverte.
Le siège du Parti socialiste de l’Isère à Grenoble a été visé par des tirs d’arme à feu dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mai, selon la police, qui confirme l’information donnée par le quotidien le Dauphiné Libéré.
Douze impacts de calibre 9 mm ont été relevés sur le rideau de fer - qui était baissé - des locaux, indique-t-on de source policière. Plusieurs douilles ont été retrouvées au sol. A ce stade, les circonstances exactes de ces tirs ne sont pas connues.
« Une enquête pour dégradation volontaire avec arme a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de l’Isère », a indiqué, dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Tout est entrepris pour interpeller au plus vite les auteurs de ces actes inacceptables. Ils devront en répondre devant la justice ».
« Quinze permanences du PS attaquées »
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté des comportements inacceptables et nous allons immédiatement porter plainte », a déclaré Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, précisant qu’il n’y avait personne dans les locaux au moment des tirs.
« Je m’offusquais déjà, il y a quinze jours, que quinze permanences du PS aient pu être attaquées » dans le cadre de la contestation de la loi travail, « sans que ça ne provoque aucune ligne, aucune réaction », a ajouté M. Cambadélis, tout en se refusant à faire, officiellement, un lien entre les tirs à Grenoble et la mobilisation contre cette loi.
« Les dégradations de permanences d’élus et de formations politiques constatées ces dernières semaines sont, par essence, incompatibles avec l’exercice du pluralisme et la diversité des opinions garanties dans l’Etat de droit, a déclaré M. Cazeneuve. Les événements survenus hier soir à Grenoble sont d’une particulière gravité et constituent une atteinte insupportable à la vie démocratique dans notre pays ».
Le premier secrétaire du PS a aussi précisé avoir « écrit à tous les partis pour leur demander de réagir ». « Il y a une ambiance très années 1930 qui est en train de s’installer dans ce pays. »