Dakar : Stéphane Peterhansel à sa place
Dakar : Stéphane Peterhansel à sa place
Le Monde.fr avec AFP
La navigation et le hors-piste de la 3e étape ont permis à « M. Dakar » de signer sa première victoire. Malchanceux, Nasser Al-Attiyah arrache une roue de sa Toyota.
L’expérimenté Stéphane Peterhansel l’avait annoncé : « Quand on fait une mauvaise étape [7e de la première étape, 12e de la 2e], avant de se retrouver vraiment à sa place, il se passe toujours deux jours. » Le recordman toutes catégories de l’épreuve et son copilote, Jean-Paul Cotteret, ont remporté, mercredi 4 janvier, la 3e étape du Dakar. Riche en hors-piste et en navigation, longue de 780 km, celle-ci reliait San Miguel de Tucuman et San Salvador de Jujuy, dans le nord de l’Argentine.
Peugeot signe au passage son premier triplé de 2017 avec la 2e place du duo Carlos Sainz-Lucas Cruz, suivi de Sébastien Loeb-Daniel Elena. Au général, Stéphane Peterhansel remonte ainsi à la 3e place, à 4 min 18 s du leader alsacien.
Meilleur temps la veille, le nonuple champion du monde des rallyes et Daniel Elena ouvraient la piste avec l’idée de montrer les progrès réalisés depuis un an dans l’exercice-clé du rallye-raid qu’est le hors-piste. Et progrès il y a : le duo n’a pas décroché pendant les 364 km chronométrés (deux secteurs de 240 km et 124 km), contrairement à l’an dernier.
Stéphane Peterhansel au volant de sa DKR 3008. | FRANCK FIFE / AFP
Peugeot ne veut surtout pas fanfaronner. « Ce triplé, on le doit aussi aux déboires de nos adversaires, notamment Nasser Al-Attiyah, relativisait à l’arrivée le directeur de Peugeot Sport, Bruno Famin. Ça incite à la prudence, à la modestie et à garder la tête froide. Cela n’est pas du tout un jackpot. »
Longtemps en tête, le Qatari a en effet arraché l’une des roues de sa Toyota dans la deuxième partie de spéciale, puis ses coéquipiers Nani Roma, sur problème électrique, et Giniel de Villiers ont à leur tour été contraints de s’arrêter. « C’est la plus mauvaise journée de ma vie en “motorsport”, a déclaré le manageur de Toyota, Jean-Marc Fort. C’est terrible de se retrouver éjecté de tout espoir [de victoire] en une petite spéciale. »
L’Espagnol Joan Barreda Bort (Honda) s’impose, le 4 janvier, avec une avance de plus de 13 min sur le Britannique Sam Sunderland (KTM). | FRANCK FIFE / AFP
Moto : le grand numéro de Joan Barreda Bort
Dans la catégorie moto, l’Espagnol Joan Barreda Bort a fait un grand numéro en s’imposant avec une avance de plus de treize minutes sur le Britannique Sam Sunderland (KTM). Ayant relégué le précédent leader, l’Australien Toby Price, à près de vingt-trois minutes, le pilote Honda a pris la tête de la course devant Sunderland, désormais 2e au général.
Le Français Pierre-Alexandre Renet, champion du monde de motocross et d’enduro, qui court son deuxième Dakar, prend la 3e place de cette étape à 16 min 30 s.
Si Price est le grand perdant de la journée, le Français Xavier de Soultrait avait lui aussi l’air contrit à l’arrivée de la spéciale, bouclée en 34 min 9 s. Il plonge au classement général alors qu’il tutoyait le podium la veille. Chez les quads, l’Argentin Gaston Gonzalez s’est imposé ; le Chilien Ignacio Casale mène au général.
Direction l’altiplano bolivien
Les camions, dispensés du premier passage à très haute altitude (près de 5 000 mètres), couraient une étape aménagée, mercredi 4 janvier, de 757 km dont 199 km chronométrés.
L’étape de jeudi 5 janvier, longue de 521 km, dont 416 km chronométrés, relie San Salvador de Jujuy à Tupiza, et rejoint l’altiplano bolivien, à 3 500 m. Les concurrents doivent s’habituer, puisqu’ils évolueront à cette altitude moyenne pendant les six prochains jours. Une altitude qui, théoriquement, réduit la puissance des véhicules de 10 % tous les 1 000 mètres – sans compter les effets sur les organismes. Ce qui ne va pas faciliter le franchissement des dunes inscrites au menu du jour.
Résumé de l'Étape 3 - Auto/Moto - (San Miguel de Tucumán / San Salvador de Jujuy) - Dakar 2017
Durée : 04:35