Jean-Luc Mélenchon veut gagner en puissance avec sa « marche pour la VIe République »
Jean-Luc Mélenchon veut gagner en puissance avec sa « marche pour la VIe République »
Le candidat de La France insoumise espère rééditer, samedi après-midi à Paris, l’exploit de 2012, quand il avait rassemblé environ 120 000 personnes.
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à la présidentielle 2017, anime un meeting à Brest, mardi 28 février. | JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Jean-Luc Mélenchon comptera ses forces samedi 18 mars. Le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle organise à nouveau cette année sa « marche pour la VIe République », un défilé entre les places de la Bastille et de la République à Paris. La date ne doit rien au hasard, elle célèbre l’anniversaire du soulèvement du 18 mars 1871, qui marqua le début de la Commune de Paris.
Il y a tout juste cinq ans, le 18 mars 2012, M. Mélenchon avait réuni environ 120 000 personnes sur le parcours Nation-Bastille, un défilé qui avait été considéré comme un tournant dans sa campagne. Jean-Luc Mélenchon entend bien sûr renouveler l’expérience en 2017. « On espère en faire le plus grand rassemblement de la campagne », a dit au Monde son directeur de campagne, Manuel Bompard.
« Evidemment, le nombre est un enjeu », a rappelé cette semaine le candidat dans une vidéo appelant à la mobilisation de ses partisans pour l’événement. Alors que les candidats avaient jusqu’à vendredi 17 mars pour réunir les parrainages leur permettant de se présenter à l’élection présidentielle, « cela a un sens que la campagne commence par une démonstration de masse, le peuple se mettant en mouvement », a souligné M. Mélenchon.
Deux cents cars affrétés
Moins audible ces dernières semaines, le candidat espère faire de cette marche un succès pour gagner en puissance avant d’attaquer la dernière ligne droite. Le mot d’ordre n’a pas changé par rapport à 2012 : « La fin de la monarchie présidentielle et le passage à la VIe République. » Dans son programme, les institutions occupent une place centrale : référendum pour mettre en place une Assemblée constituante ; droit de révoquer un élu en cours de mandat ; élection des députés à la proportionnelle ; ou encore vote obligatoire et reconnaissance du vote blanc.
Selon l’équipe de campagne du candidat, deux cents cars ont été affrétés en région parisienne et en province par La France insoumise pour tenir compte de la fermeture exceptionnelle de la gare de Lyon, à Paris, ce week-end.
La marche partira de la place de la Bastille à 14 heures. Jean-Luc Mélenchon doit ensuite prendre la parole place de la République, vers 15 heures ou 16 heures. Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, participera au défilé, mais, signe des tensions entre La France insoumise et le PCF, il ne prendra pas la parole à la tribune.
D’autres personnalités communistes devraient être présentes, telle la députée de la Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet. Les dirigeants de partis qui soutiennent la candidature de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet et Eric Coquerel (Parti de gauche) ou Clémentine Autain (Ensemble !) devraient également être là.