Les ministres des affaires étrangères d’Arabie saoudite et de Bahreïn au Caire, le 5 juillet. | POOL / REUTERS

Les pays arabes qui imposent un boycott diplomatique et économique au Qatar ont décidé de maintenir leurs sanctions tant que celui-ci ne changera pas de politique régionale, a annoncé mercredi 5 juillet le ministre saoudien des affaires étrangères à l’issue d’une réunion avec ses homologues au Caire.

Le Qatar a officiellement refusé mercredi les treize conditions posées par l’Arabie saoudite et ses alliés, allant de l’arrêt du soutien aux groupes « terroristes » à la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazira, de la fermeture d’une base militaire turque à la réduction de ses relations avec l’Iran. Le Qatar avait jugé, mardi, cette liste « irréaliste et irrecevable ».

Alors que les grandes puissances mondiales ont appelé au dialogue, le Qatar a assuré qu’il ne permettrait pas une remise en cause de sa souveraineté.

Appel au dialogue

La réponse négative du Qatar « reflète un manque de compréhension de la gravité de la situation », a jugé mercredi au Caire le ministre égyptien des affaires étrangères Sameh Choukri, lisant en conférence de presse un communiqué commun à l’issue d’une réunion avec ses homologues d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de Bahreïn. Les alliés étaient réunis au Caire pour discuter des démarches futures face à Doha, qui a appelé au « dialogue » pour résoudre cette crise inédite.

Riyad et ses alliés ont rompu, le 5 juin, les relations diplomatiques avec ce petit émirat riche en gaz qu’ils accusent de soutenir « le terrorisme » et d’entretenir des relations trop étroites avec l’Iran, grand rival de l’Arabie saoudite au Moyen-Orient. Ils ont également imposé à Doha des sanctions économiques, Riyad fermant sa seule frontière terrestre.

Pour mettre fin à cette crise, les quatre pays ont adressé au Qatar une liste de treize demandes, lui intimant de s’y plier d’ici le 2 juillet puis étendant de deux jours cet ultimatum.