Les exportations françaises de mode féminine au plus haut
Les exportations françaises de mode féminine au plus haut
LE MONDE ECONOMIE
Selon le bilan économique de la Fédération du prêt-à-porter féminin publié mercredi les fabricants français ont facturé 3,2 milliards d’euros de ventes à l’étranger.
Un magasin Dior à New York, le 6 septembre 2012. / Dimitrios Kambouris / AFP
Les exportations françaises de mode féminine ont renoué avec la croissance en 2017, selon le bilan économique publié mercredi 7 février par la Fédération du prêt-à-porter féminin. « Après un léger repli de 0,8 % en 2016, le marché a connu un fort rebond, de + 4,7 % en valeur en 2017 », souligne Pierre-François Le Louët, président de l’organisme professionnel.
Pour les fabricants de mode féminine, cette relance de l’activité est la « deuxième bonne nouvelle de l’année 2017 » avec celle « du regain de la consommation française », à en croire M. Le Louët ; pour la première fois depuis dix ans, les dépenses d’habillement pour femme ont progressé en France, de + 1,2 % en valeur, selon l’indice établi par l’Institut français de la mode et Kantar Worldpanel.
L’UE est la première zone commerciale des labels hexagonaux
Les exportations de mode féminine ont, elles, atteint leur plus haut depuis 2000. Soit au total 3,2 milliards d’euros. Les fabricants ont profité du regain d’intérêt des consommateurs pour la confection française, notamment en Italie et en Allemagne ; nos voisins sont les deux premiers débouchés de la mode féminine à l’étranger, devant le Royaume-Uni et l’Espagne.
Car contrairement à une idée reçue, c’est bel et bien l’Union européenne qui demeure la première zone commerciale des labels français à l’étranger, loin devant les Etats-Unis et l’Asie. L’Europe capte 54,3 % des exportations françaises, contre 41,9 % pour ladite zone de grand export dont les Etats-Unis, cinquième pays d’export du prêt-à-porter féminin. Les grands magasins américains, sites de vente en ligne et boutiques des marques françaises exploitées outre-Atlantique captent près de 8 % des exportations ; les fabricants français y ont cependant moins vendu qu’en 2016. « Les années électorales ne sont jamais de bons millésimes », juge M. Le Louët en évoquant la façon dont les scrutins plongent les consommateurs américains argentés dans l’expectative.
L’administration Trump devrait cependant les avoir rassurés. « La réforme fiscale devrait relancer la consommation », estime M. Le Louët. A tel point que la Fédération du prêt-à-porter féminin table à nouveau, en 2018, sur un bilan économique positif.