TV – Stéphane Bern régale avec sa « Fabuleuse histoire… du restaurant »
TV – Stéphane Bern régale avec sa « Fabuleuse histoire… du restaurant »
Par Christine Rousseau
A voir aussi ce soir. Un nouveau magazine de vulgarisation entend nous instruire et nous divertir sur les domaines du quotidien (sur France 2 à 20 h 55).
A côté des récits de batailles, des intrigues de palais ou des portraits de têtes couronnées, l’histoire matérielle et sociale reste le parent pauvre des émissions historiques grand public. Tout juste n’y apparaît-elle que fortuitement par petites touches décoratives. Sans doute est-ce pour réparer cet injuste traitement que France 2 lance « La Fabuleuse histoire » : un nouveau magazine, produit par Capa, qui entend nous instruire autant que nous divertir sur des domaines du quotidien aussi divers que les loisirs, l’éducation, la santé ou encore la cuisine. Cette dernière inaugurant cette collection à travers la création et le développement des restaurants.
Pour passer le plat, on retrouve sans surprise l’incontournable « M. Histoire » de la chaîne : Stéphane Bern. Déployant ici davantage ses talents d’animateur – souvent très drôle – que de conteur au verbe fleuri, il nous entraîne, en costume d’époque, d’une auberge du Moyen Age à une guinguette du siècle dernier, d’une maison de café du XVIIIe siècle aux cuisines d’un palace, au fil d’un périple aussi instructif que savoureux.
Stéphane Bern, Yves Candeborde, Grégory Cuilleron, Nathalie N’Guyen. / GILLES GUSTINE
Si les historiens de l’alimentation et des arts de la table, tels que Pascal Ory, Florent Quellier, Julia Csergo, viennent apporter de multiples éclairages, la leçon se veut résolument divertissante et ludique. Elle ouvre d’ailleurs à quelques travaux pratiques piquants pour les candides « commis » qui entourent Stéphane Bern : Grégory Cuilleron et Nathalie NGuyen. Les deux jeunes cuisiniers passés par les fourneaux de « Masterchef » et de « Top Chef » sont soumis à divers défis. Comme de concevoir, avec le matériel de l’époque, un gravé d’écrevisse à partir du Viandier de Taillevent (1310-1395), un des tous premiers livres de cuisine, attribué à celui qui officia à la cour de Charles V et de Charles VI ; préparer une crème glacée à la pistache telle qu’au XVIIIe (sans Thermomix ni congélateur) ; ou encore dresser une salade de homard à la manière de celui qui fit entrer la gastronomie dans la modernité, Auguste Escoffier (1846-1935).
De la naissance des restaurants à leur démocratisation, de la nomenclature des aliments aux portraits des grands noms de la cuisine, en passant par l’origine de certaines expressions (faire « com-pain », « payer en espèces »), on picore, on savoure. Et l’on en redemande.