Les quelque 463 000 membres du parti social-démocrate allemand (SPD) ont choisi de soutenir à 66 % l’accord de gouvernement conclu entre le SPD et les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, a annoncé la direction du SPD, dimanche 4 mars.

Le oui l’a emporté avec 66,02 % des suffrages, et quelque 78,4 % des 463 000 membres du SPD ont participé au vote. « J’ai informé le président (Frank-Walter Steinmeier) et la chancelière (Angela Merkel) de ce résultat », a annoncé le chef par intérim du SPD, Olaf Scholz.

Cette victoire du « oui » ouvre la voie à une nouvelle « große Koalition » (grande coalition) entre les démocrates allemands et les conservateurs, formule déjà éprouvée en 2005-2009 puis 2013-2017, après une première expérience dans les années 1960.

Ce feu vert de la base du SPD met fin à cinq mois d’imbroglio post-électoral inédit dans le pays, au moment même où l’Europe, secouée par la crise du Brexit et la montée des nationalismes, a plus que jamais besoin d’un exécutif solide en Allemagne.

Le oui l’a emporté avec 66,02 % des suffrages, et quelque 78,4 % des 463 000 membres du SPD ont participé au vote. / HANNIBAL HANSCHKE / REUTERS

Avec ce vote positif des membres du SPD, Angela Merkel, sortie victorieuse mais affaiblie des élections du 24 septembre, franchit le dernier obstacle pour entamer un quatrième mandat.

Mme Merkel devrait être formellement élue chancelière par les députés mi-mars, le 14 probablement. Mais les législatives de septembre ont considérablement affaibli la chancelière, dont le parti conservateur a fait un score historiquement bas alors que l’extrême droite faisait une percée historique.