Après trente ans de prison, un des chefs d’ETA sort de prison en Espagne
Après trente ans de prison, un des chefs d’ETA sort de prison en Espagne
Santiago Arrospide Sarasola avait notamment été condamné pour sa participation à l’attentat le plus meurtrier d’ETA, qui avait fait 21 morts le 19 juin 1987, contre un supermarché Hipercor de Barcelone.
Un dirigeant historique de l’ETA, Santiago Arrospide Sarasola, alias Santi Potros, condamné en Espagne pour avoir participé notamment à l’attentat le plus sanglant du groupe armé, est sorti de prison, dimanche 5 août, après trente ans derrière les barreaux.
Coiffé d’une casquette blanche et vêtu d’une tenue de sport, Arrospide Sarasola a quitté le centre pénitentiaire de Topas (province de Salamanque, ouest) dans la matinée, attendu par trois personnes avec qui il est monté à bord d’un véhicule, sans faire de commentaire aux médias présents, selon les images diffusées par la télévision publique espagnole TVE.
Considéré comme l’un des chefs du groupe séparatiste ETA, il a été condamné à plusieurs reprises, pour un total de près de trois mille ans de prison, mais a pu sortir après trente ans, la durée maximale de privation de liberté en Espagne.
Santi Potros avait notamment été condamné pour sa participation à l’attentat le plus meurtrier d’ETA, qui avait fait 21 morts le 19 juin 1987, contre un supermarché Hipercor de Barcelone (nord-est). D’abord arrêté en France en 1987, Santi Potros avait été extradé vers l’Espagne en 2000.
Critiques des proches de victimes
En prison, Santi Portros s’était éloigné de l’idéologie du groupe armé et avait exprimé ses désaccords concernant l’attentat à la voiture piégée à l’aéroport de Madrid-Barajas, en 2006, qui avait fait deux morts.
Sa sortie de prison a suscité de vives critiques chez les associations de victimes du terrorisme. « Ses victimes sont toujours au cimetière, leurs familles poursuivent leur vie, brisées par le fait de voir tant d’injustice », a écrit sur Twitter Miguel Folguera, le président de l’association Plateforme d’aide aux victimes du terrorisme (APAVT).
Le groupe terroriste ETA a tué au total 853 personnes, selon le décompte du gouvernement espagnol, et annoncé sa dissolution en mai après trois décennies de violences et de lutte pour l’indépendance du Pays basque.
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