Question à un expert

Faut-il privilégier l’assurance-vie ou le compte titres après l’instauration de la « flat tax » ?

Les actifs financiers pouvant indifféremment être gérés au sein d’un compte titres ou d’un contrat d’assurance-vie, la récente instauration de la « flat tax » (la loi de finances pour 2018 reforme la fiscalité applicable aux revenus de capitaux mobiliers en instaurant un prélèvement forfaitaire unique (PFU) incluant à la fois prélèvements sociaux et impôt sur le revenu) impose de réenvisager le mode de détention à privilégier.

Sur la durée, à performance annuelle équivalente, nos simulations montrent que la combinaison des mécanismes de la capitalisation en franchise d’impôt et des intérêts composés conduit la gestion en assurance-vie à surperformer celle en compte titres. Dans une approche strictement fiscale, il faut donc privilégier le recours à une enveloppe d’assurance-vie pour gérer des actifs financiers, et ce malgré les frais supplémentaires qu’occasionne cette formule.

Ces conclusions doivent être néanmoins nuancées, puisqu’elles dépendent, notamment, de la nature des actifs sous-jacents (titres vifs ou parts de placements collectifs) et du taux de rotation du portefeuille. Par exemple, l’assurance-vie est dénuée d’intérêt en cas de portefeuille composé d’une seule sicav de capitalisation. Il convient également d’analyser la situation du souscripteur du point de vue juridique et fiscal applicable à la transmission des capitaux : la souscription d’un contrat d’assurance-vie conserve dans bien des cas un avantage indéniable par rapport à un compte titres.

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