Les salariés de Bic en grève à Vannes
Les salariés de Bic en grève à Vannes
Les employés qui assurent la production de 100 millions de stylos par an vont être licenciés.
Le stylo quatre couleurs, un indispensable dans la trousse de tous les écoliers français, était jusqu’à présent fabriqué en Bretagne, à Vannes, dans le Morbihan. Mais le bâtiment industriel qui en accueillait l’unité de production a été vendu récemment au groupe estonien Tahe Outdoors, qui a racheté la marque Bic Sport et ses productions de planche de surf et autres planches à voiles.
Comme la fabrication des stylos bleu, noir, vert et rouge demeure dans l’escarcelle de Bic, cet article de papeterie ne peut plus continuer à être produit sur le même site, et sa production doit donc être transférée ailleurs, laissant sur le carreau ou forçant à déménager 39 employés qui fabriquent 100 millions de stylos chaque année.
33 licenciements
La grande majorité d’entre eux a décidé de faire grève, depuis jeudi 3 janvier, pour protester contre un « plan de sauvegarde de l’emploi » qui se traduirait par 33 licenciements entre avril et juillet. Les six autres bénéficient d’un reclassement sur un site de Marne-la-Vallée où une partie de la production sera transférée, le reste étant délocalisé en Tunisie. Une autre solution serait pourtant possible selon des salariés, cités par Ouest-France :
« La direction de Bic nous dit qu’elle a cherché un site sur Vannes pour déménager la production de crayons mais qu’elle n’en a pas trouvé. On n’y croit pas car en fait elle recentre une partie de la production à Marne-la-Vallée et délocalise l’autre en Tunisie. Un moyen d’augmenter ses marges alors que l’entreprise est largement bénéficiaire. La preuve : elle a redistribué 280 millions d’euros à ses actionnaires. »