De nouveaux nanodrones Black Hornet pour les soldats français
De nouveaux nanodrones Black Hornet pour les soldats français
Par Jean-Michel Normand
L’armée française a commandé pour 77 millions d’euros du modèle Black Hornet 3 auprès de l’américain FLIR. Un « Frelon noir » destiné aux soldats envoyés en première ligne.
Le Black Hornet mesure 16 cm. / FLIR
Un drone de combat n’est pas forcément armé et il peut même tenir dans la poche du treillis d’un fantassin. C’est le cas du Black Hornet 3, un modèle de nanodrone qui vient de faire l’objet d’une commande d’une valeur de 89 millions de dollars (77 millions d’euros) de l’armée française auprès de l’américain FLIR.
Cette acquisition, officialisée à la mi-janvier, porte sur un modèle de mini-hélicoptère qui mesure 16 cm et dont le poids n’excède pas 33 grammes afin de mener discrètement des missions de reconnaissance. Il est destiné à équiper des soldats envoyés en première ligne. Facile à manœuvrer, silencieux, difficile à détecter, capable de dépasser 20 km/h en vol et d’évoluer par un vent de 30 km/h, il peut s’éloigner du soldat jusqu’à une distance d’un mile (1,6 kilomètre). Son point faible : une autonomie qui ne dépasse par vingt-cinq minutes.
Introducing the FLIR Black Hornet 3
Durée : 02:09
Le « Frelon noir » – La troisième et dernière génération de ce « Frelon noir » transporte une microcaméra infrarouge capable de diffuser en direct (et en recourant à une liaison cryptée) photos et vidéos sur un écran que le soldat porte sur sa poitrine. Autre progrès : elle peut désormais évoluer sans disposer d’une liaison GPS. Facturé environ 40 000 euros, l’ensemble de l’équipement (une sacoche ventrale comprenant un écran, deux nanodrones, une télécommande) ne pèse pas plus d’un kilo et demi.
Ce système de nanodrone de combat, considéré comme le plus petit au monde, conçu par la société norvégienne Prox Dynamics, filiale de FLIR (dont la spécialité est la fabrication de caméras infrarouges thermiques), remporte depuis huit ans un large succès auprès des militaires. On estime que quelque 8 000 unités ont été fabriquées et que le Black Hornet est utilisé par trente pays. Le Black Hornet 3 équipe déja les armées états-unienne et australienne. Depuis 2016, l’armée française a doté ses troupes participant à l’opération « Barkhane » au Sahel et au Sahara de modèles Black Hornet de précédente génération.