Corruption : le procès de cinq responsables du football nigérian une nouvelle fois ajourné
Corruption : le procès de cinq responsables du football nigérian une nouvelle fois ajourné
Le Monde.fr avec AFP
Aucun des prévenus, poursuivis notamment pour « non-déclarations d’avoirs » et détournement de 7,5 millions d’euros, ne s’est présenté au tribunal d’Abuja.
Le président de la Fédération de football nigériane, Amaju Pinnick, à Dakar, le 8 janvier 2019, lors de la cérémonie des CAF Awards qui récompense les meilleurs joueurs africains. / SEYLLOU / AFP
Un tribunal nigérian a, une nouvelle fois, ajourné lundi 1er juillet, le procès pour corruption du président de la Fédération nationale de football, actuellement en Egypte pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN), ainsi que de quatre autres hauts responsables de l’institution.
Le président de la Fédération de football du Nigeria (NFF), Amaju Pinnick, et quatre autres coaccusés que sont les vice-présidents Seyi Akinwunmi et Shehu Dikko, le secrétaire général Mohammed Sanusi et le membre du comité exécutif, Ahmed Yusuf, sont accusés d’avoir détourné des millions de dollars destinés au développement du sport dans leur pays et font face à dix-sept chefs d’accusation pour des malversations financières.
Aucun d’entre eux ne s’est présenté au tribunal d’Abuja lundi matin et le procès a été renvoyé au 26 septembre pour leur prochaine comparution. Fin mai déjà, l’audience avait été ajournée car les accusés ne s’étaient pas présentés à leur procès.
« Au-dessus des lois »
« Ils ont refusé de se présenter à leur procès parce qu’ils pensent être au-dessus des lois », a fustigé le procureur Celsus Ukpong, affirmant que la juge Ifeoma Ojukwu avait délivré un mandat d’arrêt contre eux.
La NFF a aussitôt démenti cette affirmation dans un communiqué, soulignant que la juge avait « exempté M. Pinnick d’un mandat d’arrêt » et que le mandat d’arrêt contre les quatre autres accusés était « sous condition. Ils ont tous rempli la condition, à savoir de prouver qu’ils étaient effectivement en Egypte », peut-on lire dans le communiqué, et que ce mandat était de fait annulé.
Parmi les accusations figurent notamment la non-déclaration de leurs avoirs, mais aussi le détournement présumé de 8,4 millions de dollars (environ 7,5 millions d’euros), payés par la Fédération internationale de football (FIFA) au Nigeria pour sa participation à la Coupe du monde de football au Brésil en 2014.