La mission de l’OTAN en Afghanistan prolongée au-delà de la fin de 2016
La mission de l’OTAN en Afghanistan prolongée au-delà de la fin de 2016
Le Monde.fr avec AFP
Selon le secrétaire général de l’Alliance atlantique, qui a annoncé la prolongation de la mission « Soutien résolu », le pays continue à faire face à de « graves défis ».
Le ministre des affaires étrangères afghan, Salahuddin Rabbani, et le commandant de la mission Soutien résolu de l’OTAN, John Nicholson, lors d’une réunion à Bruxelles, le 20 mai 2016. | Virginia Mayo / AP
L’OTAN prolongera au-delà de la fin de 2016 sa mission « Soutien résolu » de formation et de conseil aux forces armées afghanes, a annoncé vendredi 20 mai son secrétaire général, Jens Stoltenberg. « Les forces afghanes font preuve d’un vrai courage et elles bénéficient de nos entraînements, conseils et assistance, mais l’Afghanistan continue d’affronter de graves défis sécuritaires », a-t-il expliqué à l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie des vingt-huit pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.
M. Stoltenberg n’a pas précisé jusqu’à quelle date serait poursuivie la mission, dont les alliés avaient annoncé, il y a un an, qu’ils souhaitaient la transformer en une mission civile, dirigée par un non-militaire, si la situation dans le pays s’améliorait. M. Stoltenberg s’est par ailleurs dit « confiant » dans le fait que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Alliance « s’engageront fermement à continuer de financer les forces afghanes jusqu’en 2020 » lors de leur sommet à Varsovie les 8 et 9 juillet. Le fonds mis sur pied à cet effet dispose actuellement d’1,4 milliard de dollars, mais au moins 5 milliards par an seraient nécessaires.
L’OTAN avait mis fin le 31 décembre 2014 à sa mission de combat en Afghanistan, déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001. « Soutien résolu » (Resolute Support), forte d’environ 13 000 militaires, dont près de 10 000 Américains, avait alors pris le relais. Ses soldats sont officiellement cantonnés à des rôles de supervision et de formation. Mais à la faveur d’un regain de l’insurrection islamiste armée et des difficultés rencontrées par les forces afghanes, les troupes occidentales se retrouvent de plus en plus impliquées dans des combats.