Location : la caution Visale étendue aux moins de 30 ans au plus tard le 30 septembre
Location : la caution Visale étendue aux moins de 30 ans au plus tard le 30 septembre
Par Jérôme Porier
Seuls les étudiants non boursiers rattachés au foyer fiscal de leurs parents ne pourront bénéficier de cette caution locative, entièrement gratuite.
La basilique du Sacré Coeur et le Stade de France. | CHARLES PLATIAU / REUTERS
Mise en place en février 2016 pour remplacer la Garantie universelle des loyers (GUL), dispositif jugé peu efficace et trop coûteux pour l’Etat, la caution locative Visale (Visa pour le logement et l’emploi) a été étendue aux jeunes de moins de 30 ans.
Entièrement gratuit, ce dispositif qui vise à couvrir les impayés de loyers (charges comprises) du locataire, quelle qu’en soit la cause, au cours des trois premières années du bail et prend fin au moment du départ du locataire.
Visale concerne un large public : sur environ 900 000 jeunes entrant chaque année dans le parc locatif privé, 300 000 seraient susceptibles d’utiliser cette garantie, estime le ministère du logement. Cette extension a été décidée le 21 juillet par l’Etat et les partenaires sociaux réunis au sein d’Action logement (ex 1 % logement, gestionnaire de la contribution des entreprises à l’effort de construction). Ce sont donc les entreprises qui financent le dispositif.
L’extension sera effective au plus tard le 30 septembre. Pour en bénéficier, la démarche est simple : le locataire doit s’inscrire sur le site www.visale.fr. Les jeunes salariés, non salariés, chômeurs et étudiants peuvent le faire. Seuls les étudiants non boursiers rattachés au foyer fiscal de leurs parents sont exclus du dispositif.
A noter, Visale s’adresse aussi aux plus de 30 ans en contrat précaire (CDD ou période d’essai d’un CDI, intérim, contrat d’apprentissage ou aidé, d’une durée d’au moins un mois). A la différence de la GUL, qu’elle remplace depuis plus de six mois, Visale ne couvre pas les dégradations locatives. Le propriétaire bailleur qui désire une assurance qui ne soit pas limitée dans le temps et qui couvre ces dégradations (et les frais de procédure) doit souscrire à une assurance classique payante.
Dans le détail, Visale doit être souscrite au maximum douze mois après l’embauche du salarié, pour les moins de 30 ans, et trois mois après, pour les plus de 30 ans. Le loyer lui-même ne doit pas excéder 1 500 euros dans Paris intramuros et 1 300 euros dans le reste du territoire. Le bail ne peut pas être conclu entre membres d’une même famille et, en cas de colocation, il doit être individualisé.
En cas d’impayés, le locataire devra rembourser à Action logement les sommes réglées pour son compte au bailleur, mais il pourra obtenir un échéancier et payer en ligne sur le site de Visale. Au bout de trois ans, le bailleur devra prendre une garantie auprès d’un assureur privé.
« En étendant le dispositif Visale, le gouvernement met définitivement fin à l’aberration qu’était la Garantie universelle des loyers, commente Jean-François Buet, président de la Fnaim. La GUL avait été mal conçue, avec un risque couvert excessif. Nous saluons cette décision qui met un point final à ce projet utopiste et déraisonnable. »