WikiLeaks : Julian Assange perd son recours contre le mandat d’extradition le visant
WikiLeaks : Julian Assange perd son recours contre le mandat d’extradition le visant
Le Monde.fr avec AFP
C’était la huitième fois que le fondateur de WikiLeaks contestait ce mandat devant les tribunaux suédois.
Julian Assange, le 5 février, sur le balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres. | NIKLAS HALLE'N / AFP
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été débouté en appel de sa demande d’annulation d’un mandat d’arrêt européen le visant. La justice suédoise avait émis en 2010 ce mandat d’arrêt contre M. Assange, qu’elle souhaite entendre comme témoin dans le cadre d’une plainte pour viol contre lui. Des accusations que nie le fondateur de WikiLeaks, qui affirme également que cette procédure est téléguidée par les Etats-Unis.
C’est la huitième fois que le mandat d’arrêt européen le visant est examiné par une juridiction suédoise - à chaque fois, la décision a été défavorable à l’Australien de 45 ans. Entre-temps, M. Assange a obtenu l’asile politique de l’Equateur, et vit reclus au sein de l’ambassade du pays à Londres.
Les avocats de M. Assange estimaient que le rapport d’un groupe de travail de l’ONU qui en février l’a estimé victime d’une « détention arbitraire », justifiaient l’annulation du mandat d’arrêt. Ils avaient déjà été déboutés sur la base de cet argumentaire en première instance au motif que leur client était susceptible de se soustraire à un éventuel procès.
Une audition le 17 octobre
Cette décision de justice intervient alors que le dossier a, pour la première fois depuis 2010, connu une avancée sensible cette année. Les services du procureur suédois, le gouvernement équatorien et Julian Assange ont finalement trouvé un accord pour interroger M. Assange au sein des locaux de l’ambassade, et une date d’audition a été fixée au 17 octobre. La magistrate suédoise qui instruit l’enquête pour viol, Marianne Ny, a redit la semaine dernière sa détermination à entendre M. Assange, notant que « tous les tribunaux qui ont examiné cette affaire ont conclu qu’il y avait des raisons fondées de soupçonner une infraction ».
WikiLeaks a rendu public ce 14 septembre un document signé d’un psychiatre ayant examiné M. Assange, qui conclut que son confinement dans l’ambassade d’Equateur faisait peser un risque sur sa santé mentale.