Policiers turcs à Istanbul, en janvier. | BULENT KILIC / AFP

Plus de 12 000 policiers ont été mis à pied en Turquie pour des liens présumés avec l’ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir ourdi le putsch avorté de la mi-juillet. Sur 12 801 policiers mis à pied, 2 523 sont des gradés, selon la police. La force de police en Turquie compte 270 000 hommes et femmes.

Depuis la tentative de coup d’Etat, imputée à M. Gülen, en exil volontaire aux Etats-Unis depuis 1999, les autorités turques ont mené de vastes purges visant ses partisans présumés dans tous les secteurs de la société : armée, police, magistrature, administration, éducation, sport, milieux économiques ou médias.

Etat d’urgence prolongé

Même les services de renseignement turc (MIT) ont été ciblés dans cette vaste opération avec le limogeage de 87 de leurs membres. Selon un dernier bilan annoncé la semaine dernière, 32 000 personnes au total ont été arrêtées, et 70 000 font l’objet d’enquêtes.

L’annonce de la mise à pied des policiers survient au lendemain de la décision du gouvernement de prolonger de quatre-vingt-dix jours l’état d’urgence en vigueur depuis la tentative de coup d’Etat.

La reconduction de l’état d’urgence doit être entérinée lors d’un vote au Parlement, mais il s’agit d’une formalité puisque l’AKP, le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan, y détient une confortable majorité.

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