Paris conditionne son soutien aux négociations de paix en Syrie parrainées par Moscou, Ankara et Téhéran
Paris conditionne son soutien aux négociations de paix en Syrie parrainées par Moscou, Ankara et Téhéran
Le Quai d’Orsay a insisté mardi sur l’importance d’une représentation « crédible et large » lors des pourparlers qui doivent s’ouvrir le 23 janvier au Kazakhstan.
Dans un quartier de l’est d’Alep au début de décembre. | HASSAN AMMER / AP
La France soutient les pourparlers de paix en Syrie qui s’ouvriront le 23 janvier à Astana, la capitale du Kazakhstan, à l’initiative de la Russie et de la Turquie, mais insiste sur une représentation « crédible et large » de l’opposition, a déclaré mardi 17 janvier le ministère des affaires étrangères.
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc dimanche, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, « a réaffirmé l’importance d’engager une négociation en vue d’une transition politique sur la base du communiqué de Genève et de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies ». « Le respect de ce cadre internationalement agréé est indispensable », a-t-il ajouté.
Les négociations de paix qui démarrent le 23 janvier à Astana sont placées sous le parrainage de la Russie, l’Iran et la Turquie, et doivent permettre la « consolidation » du cessez-le-feu en Syrie et le lancement d’un règlement politique du conflit, a annoncé mardi Moscou.
La nouvelle administration américaine invitée à participer
Ces pourparlers sont en effet les premiers depuis la victoire hautement symbolique du président Bachar Al-Assad à Alep, la deuxième ville de Syrie reprise en totalité en décembre par ses troupes, appuyées par l’aviation russe et les milices iraniennes.
L’annonce le 29 décembre par le président russe, Vladimir Poutine, d’un cessez-le-feu, assorti de la convocation de négociations à Astana le 23 janvier, a consacré la prise en main du dossier syrien par Moscou et Téhéran, soutiens de Damas, et d’Ankara, qui appuie des rebelles.
Pour la première fois depuis le début du conflit syrien, en 2011, les Etats-Unis ne jouent plus le rôle de « parrain », même si la diplomatie russe souligne qu’il serait « juste » que la nouvelle administration américaine de Donald Trump soit invitée à Astana.
Si les négociations au Kazakhstan sont couronnées de succès, cela pourrait ouvrir la voie à des discussions sous les auspices de l’Organisation des Nations unies le 8 février à Genève.