Nîmes : un homme, léger déficient mental, condamné à 18 mois ferme pour des départs de feu
Nîmes : un homme, léger déficient mental, condamné à 18 mois ferme pour des départs de feu
Le Monde.fr avec AFP
Le jeune homme de 21 ans a provoqué deux incendies à proximité du stade des Costières, les 14 et 21 juillet, brûlant respectivement 3 500 m2 et 150 m2 de végétation.
Un avion mobilisé pour éteindre un incendie à Saint-Cézaire-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes. | VALERY HACHE / AFP
Il avait provoqué deux départs de feu à Nîmes. Un jeune homme, souffrant d’un léger déficit mental, a été condamné à dix-huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nîmes, a-t-on appris mercredi 2 août auprès des pompiers du Gard, partie civile dans le dossier. Six des dix-huit mois sont relatifs à la révocation d’un sursis lié à une précédente condamnation pour incendie. Le jeune homme dispose de dix jours pour faire appel.
Le service départemental d’incendie et de secours du Gard (SDIS) s’est félicité mercredi de cette condamnation, la première dans le département cet été, et a estimé que cela contribuait à la « sensibilisation de la population ».
Le jeune homme de 21 ans, bénéficiaire d’une l’allocation adulte handicapé pour une légère déficience mentale, était poursuivi pour avoir provoqué deux incendies à proximité du stade des Costières, près de l’autoroute A9, les 14 et 21 juillet, incendies qui ont brûlé respectivement 3 500 m2 et 150 m2 de végétation, selon la partie civile.
Arrêté et mis en examen la semaine dernière, il a reconnu avoir utilisé des fusées et pétards qui ont été à l’origine du départ des deux incendies, tout en assurant ne pas l’avoir fait volontairement.
« Conséquences dramatiques »
Le SDIS du Gard s’est constitué partie civile pour obtenir le remboursement des moyens humains et matériels engagés pour stopper l’évolution de ces feux et y mettre fin. Il a obtenu les quelque 1 600 euros de dommages et intérêt qu’il réclamait, a précisé son chargé de communication, le lieutenant-colonel Sébastien Paletti.
« L’idée force d’une telle décision de justice, ce n’est pas l’indemnisation mais la sensibilisation de la population à la dangerosité indirecte de tels agissements », a-t-il souligné. En période de risque élevé de feux de forêt, ces actes « peuvent avoir des conséquences dramatiques », exposant les sapeurs-pompiers et mobilisant des moyens opérationnels dont l’engagement pourrait être « vital » ailleurs, relève le SDIS du Gard.
Les pompiers du Gard rappellent également à la population qu’en « cette période de risque de feux de forêts élevé, tout jet de mégot, ou emploi de feu à proximité d’une zone forestière ou végétale est proscrit et peut avoir des conséquences dramatiques ».