Ils ne figurent guère sur les podiums des classements, n’attirent pas des centaines de participants et ne prétendent pas rivaliser avec les programmes des grandes business schools internationales. Et pourtant, les « petits » MBA ont aussi de solides arguments à faire valoir.

Forcément, la question du coût est la première qui vient à l’esprit. Alors que les tarifs des MBA les plus cotés franchissent ­allègrement la barre des 60 000 euros et dépassent parfois 100 000 euros pour les grandes business schools anglo-saxonnes, ces programmes moins prestigieux se contentent de frais de scolarité tournant ­entre 20 000 et 30 000 euros. Voire moins pour certains MBA d’université : 8 000 euros, par exemple, pour les deux MBA de Paris II-Panthéon-Assas, doublés chacun d’un master.

Des formations à taille humaine

Mais le principal atout de ces MBA est ailleurs : dans leur ­petite taille, justement. Avec des effectifs réduits souvent à une vingtaine de participants, ils ­assurent à chacun un suivi individualisé, tant sur le plan de l’enseignement que pour la construction de son projet professionnel.

« Nos cours se déroulent en petit comité, ce qui nous permet d’avoir des échanges très pointus, souligne ainsi Agnès Ceccarelli, directrice de l’Executive MBA (EMBA) de l’ICN Business School à Nancy. Chacun peut s’exprimer pleinement. Rien à voir avec des promotions de 100 participants ou davantage. Et nous offrons en outre à nos étudiants un coaching assuré par un psychologue. »

« En réalité, nous ne visons pas le même public que les très grands MBA. » Agnès Ceccarelli, directrice de l’EMBA à l’ICN Business School de Nancy

Résultat, une ambiance très ­différente, plus conviviale que dans les grandes structures. « Nous connaissons personnellement tous nos participants. L’Institut d’administration des entreprises est leur maison, presque leur famille », affirme Jacques Maisetti, codirecteur de l’EMBA de l’IAE d’Aix-Marseille.

Ces effectifs limités sont aussi un gage de souplesse et de réactivité. « Nous pouvons changer très facilement nos modules, en fonction des demandes des entreprises », explique Agnès Ceccarelli. L’école de commerce nancéienne vient par exemple de lancer un module créativité, qui utilise un « serious game » Lego. Grâce à sa proximité avec le tissu économique du Grand Est, l’école utilise aussi des études de cas proposées par des entreprises : les participants interviennent ainsi en ­situation de consultants.

L’appartenance à une université est aussi un atout. « C’est ­notre premier point fort, estime même Jacques Maisetti. L’IAE est une composante de la faculté d’Aix-Marseille. Nous ne sommes pas une grosse machine, mais nous fonctionnons sur le même modèle que la business school de Harvard. »

Moins visibles que les principaux MBA auprès des recruteurs, ces programmes entendent jouer la carte de la différence. « Les promotions de notre cursus “full time” ne dépassent pas une quarantaine d’inscrits. Nous ne formons pas des dirigeants de grands groupes. Mais nous sommes triplement accrédités (Equis, AACSB et AMBA). Et 80 % de nos participants changent de poste à l’issue du programme. Notre ­retour sur investissement est très favorable », assure William Hurst, directeur d’Audencia Executive Education. Même tonalité pour Agnès Ceccarelli, à l’ICN : « En réalité, nous ne visons pas le même public que les très grands MBA. Notre modèle est différent, mais nous n’avons pas l’intention d’en changer. »

Participez au MBA Fair du Monde, samedi 17 mars à Paris

Le groupe Le Monde organise, samedi 17 mars, au palais Brongniart, à Paris, la huitième édition du MBA Fair, le Salon des MBA & Executive Masters.

Cet événement est destiné aux cadres qui souhaitent donner un nouvel élan à leur carrière, et renforcer leur employabilité. Sont attendus les responsables de plus de 35 programmes de MBA et d’Executive Masters parmi les plus reconnus des classements internationaux, dans des domaines variés : stratégie, marketing, finances, ressources humaines et management… Des conférences thématiques animées par un journaliste du Monde, ainsi que des prises de parole organisées par les écoles présentes sont également prévues.

L’entrée est gratuite, la préinscription est recommandée pour éviter l’attente.

Ce Salon sera précédé de la publication, dans Le Monde daté du jeudi 15 mars, d’un supplément sur les MBA, à retrouver également sur notre page Lemonde.fr/mba.