La Belgique achète 442 blindés français pour environ 1,5 milliard d’euros
La Belgique achète 442 blindés français pour environ 1,5 milliard d’euros
Le partenariat annoncé vendredi par la ministre des armées, Florence Parly, survient au lendemain du choix des Belges de faire appel aux Américains pour leur armée de l’air.
La Belgique a demandé à la France la livraison de 382 véhicules Griffon (ci-dessus) et de 60 blindés de reconnaissance Jaguar. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
La France va fournir à l’armée belge 442 blindés pour un montant d’environ 1,5 milliard d’euros, a annoncé vendredi 26 octobre la ministre des armées française, Florence Parly.
Dans un communiqué publié au lendemain de l’annonce de l’achat par Bruxelles d’avions de chasse F-35 américains au détriment, notamment, du Rafale français, la ministre s’est félicitée de « cette excellente nouvelle, pour la France comme pour la Belgique ».
Cet accord, qui avait fait l’objet d’une « lettre d’intention » en vue d’un « partenariat stratégique » signée en juin 2017, porte sur la vente de 382 véhicules blindés légers multirôle de type Griffon et de 60 blindés de reconnaissance et de combat de type Jaguar.
Des F-35 commandés aux Etats-Unis
« Ce partenariat inédit comporte également un volet opérationnel incluant des entraînements, de la formation et le maintien en condition opérationnelle des matériels concernés », ajoute le communiqué.
Ces blindés ont été développés en France dans le cadre du programme « Scorpion » de renouvellement des capacités de combat de l’armée de terre française, auquel participent notamment les groupes français Nexter Systems, Thales, Renault Trucks Defense ou encore Safran pour l’optronique. Ils seront livrables à la Belgique à compter de 2025.
Bruxelles avait annoncé jeudi l’achat de trente-quatre F-35 des américains de Lockheed Martin pour son armée de l’air, un contrat estimé à 3,6 milliards d’euros. Le président de la République français, Emmanuel Macron, a « regretté » vendredi cette décision, estimant qu’elle allait « stratégiquement a contrario des intérêts européens ».