Les deux bâtiments de quatre et cinq étages, très vétustes, situés rue d’Aubagne, étaient réduits lundi matin à un amas de gravats. Selon les marins-pompiers, un troisième immeuble mitoyen menaçait aussi de s’effondrer. / GÉRARD JULIEN / AFP

Deux immeubles mitoyens se sont effondrés en plein centre de Marseille, lundi 5 novembre au matin, dans une rue du quartier populaire de Noailles, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Vers 10 heures, les marins-pompiers avaient déployé 40 hommes et 18 véhicules sur place, et comptabilisaient au moins deux blessés légers, deux passants qui se trouvaient à proximité. Les secours ont rapporté que, selon leurs informations, douze personnes pourraient potentiellement vivre à ces adresses.

Sur place, l’adjoint au maire de Marseille Julien Ruas, responsable du bataillon de marins-pompiers, a quant à lui expliqué que l’un des deux immeubles faisait l’objet d’un arrêté de péril depuis « une dizaine de jours », « suite à une difficulté sur une cloison au premier étage ». Ses occupants devaient donc a priori avoir été évacués.

Les deux bâtiments de quatre et cinq étages, très vétustes, situés rue d’Aubagne, étaient réduits lundi matin à un amas de gravats. Selon les marins-pompiers, un troisième immeuble mitoyen menaçait aussi de s’effondrer.

« Ça s’est effondré d’un coup »

Une femme sortant d’un des immeubles couverte de poussière, portant un badge « indemne », a été éloignée par les secouristes, ont constaté des journalistes de l’AFP. « J’habite juste à côté, je regardais la télé quand j’ai entendu un grand bruit, mais pas d’explosion, puis un nuage de fumée », a témoigné Antonio Dias, 30 ans.

Une autre voisine, Sofia Benameur, a elle aussi entendu un bruit « qui faisait “badaboum, badaboum” comme des pierres, et d’un coup il y a eu plein de fumée chez moi, j’ai dû sortir en courant ».

« Il y a eu un gros boum et ça s’est effondré d’un coup », a témoigné Ludovic, étudiant de 26 ans, qui habite en colocation en face de l’immeuble qui s’est effondré. « Il y avait beaucoup de passants dans la rue à cette heure-là dans le quartier. » « Après, on nous a dit de sortir de chez nous à cause des risques d’effondrement », a ajouté le jeune homme, qui a dû réveiller deux de ses colocataires, dont une jeune fille qui n’a eu que le temps d’enfiler une veste au-dessus de son pyjama. « La semaine dernière, les pompiers étaient venus et avaient bloqué la rue pendant deux heures à cause du risque d’effondrement, mais ensuite il ne s’était rien passé du tout », a ajouté Ludovic.

La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé sur Twitter avoir ouvert une cellule de suivi avec la préfecture de police de Marseille et les marins-pompiers.