La collecte, qui aura lieu dans 7 000 magasins en France, débute dès jeudi dans un supermarché de Paris et doit permettre de recueillir « des produits qui se conservent ». / CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Les Restos du cœur se mobilisent vendredi 8 et samedi 9 mars pour une collecte nationale qui devrait leur permettre de poursuivre leur aide alimentaire pendant le printemps et l’été.

Fondés en 1985 par Coluche, les Restos ouvraient traditionnellement seulement l’hiver. Mais depuis plusieurs années, un nombre croissant de leurs 2 000 centres en France restent ouverts toute l’année. Patrice Blanc, le président de l’association, explique la démarche :

« La collecte du mois de mars joue un rôle très important pour l’approvisionnement de ces centres en été. On essaie de faire en sorte que dans tous les départements il y ait plusieurs centres qui restent ouverts. »

Grâce à la générosité des Français, les Restos espèrent récolter « 8 00O tonnes de denrées alimentaires » en deux jours qui permettront de préparer huit millions de repas, soit un peu plus que les 7 900 tonnes données lors de la collecte 2018.

Une augmentation « nécessaire » selon M. Blanc : fréquentée par de nombreuses femmes seules avec enfants, l’association accueille 38 % de mineurs, dont 50 % ont moins de 25 ans, et voit leur nombre augmenter depuis deux ans.

Conserves et produits d’hygiène

La collecte, qui aura lieu dans 7 000 magasins en France, débute dès jeudi dans un supermarché de Paris et doit permettre de recueillir « des produits qui se conservent » : conserves de viande, de poisson, de légumes, de fruits, farine, huile, riz, pâtes, etc.

« On a aussi besoin de choses auxquelles les gens pensent moins, comme les couches, le lait maternisé et les produits d’hygiène pour bébés comme pour adultes », souligne M. Blanc.

L’association espère mobiliser 77 000 bénévoles pour cette collecte, qui sert aussi de prélude au traditionnel concert des Enfoirés, diffusé vendredi soir à la radio et à la télévision. Les CD et DVD de l’événement seront en vente dès samedi : en 2018, ils avaient permis aux Restos d’engranger 18 millions d’euros.