Peter Tabichi, prof de maths au Kenya et « meilleur enseignement du monde »
Peter Tabichi, prof de maths au Kenya et « meilleur enseignement du monde »
Le Monde.fr avec AFP
Le lauréat de la 5e édition annuelle du concours est récompensé pour son dévouement, qui consiste aussi « à consacrer 80 % de son salaire à aider les plus défavorisés ».
Le professeur de mathématiques et de physique Peter Tabichi, le 21 février 2019. / SULEIMAN MBATIAH / AFP
Un enseignant du Kenya a été récompensé pour son dévouement et sacré meilleur professeur du monde, un prix doté d’un million de dollars (883 000 euros) qui lui a été remis dimanche 24 mars à Dubaï.
Professeur de mathématiques et de physique, Peter Tabichi figurait parmi les dix finalistes de différentes nationalités, sélectionnés pour cette 5e édition annuelle du concours international ayant pour objectif de valoriser le métier d’enseignant. La cérémonie a été présentée cette année par l’acteur australien Hugh Jackman.
« Je suis ici uniquement grâce à ce qu’ont accompli mes élèves, a déclaré Peter Tabichi en recevant son prix. Ce prix leur donne une chance. Il dit au monde qu’ils peuvent tout faire. »
« Un jeune continent plein de talent »
Selon un communiqué des organisateurs, l’enseignant kényan de 36 ans consacre 80 % de son salaire mensuel à aider les plus défavorisés.
« Son dévouement, son travail et sa foi dans le talent de ses élèves a permis à son école, dans une zone rurale reculée et avec peu de ressources, de remporter le prix de la meilleure école aux concours nationaux interscolaires de sciences », ajoute le texte.
Un message vidéo du président du Kenya, Uhuru Kenyatta, félicitant le lauréat, a été diffusé lors de la cérémonie. « Votre histoire est celle de l’Afrique, un jeune continent plein de talent », a précisé le président kényan. Le concours est organisé par la Fondation Varkey, basée à Dubaï.
La fondation a été créée par la famille Varkey, des Indiens installés dans les années 1950 aux Emirats arabes unis, alors protectorat britannique. Ils y ont fait fortune en créant des réseaux d’écoles privées, d’abord destinées aux enfants des expatriés occidentaux ou du sous-continent indien, venus dans le Golfe après le boom pétrolier.