Une agence bancaire incendiée au coin de la rue du Colisée et de l’avenue Franklin-Roosevelt, près des Champs-Elysées, le 17 mars. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Les actes de vandalisme lors des manifestations de « gilets jaunes » ont coûté 200 millions d’euros aux assureurs depuis le début du mouvement (jusqu’au 16 mars inclus), selon une estimation publiée mardi 26 mars par la Fédération française de l’assurance (FFA).

La quasi-totalité de cette somme (175 millions d’euros) a été versée aux entreprises pour les indemniser des dégradations et des pertes d’exploitation subies. Les 25 millions d’euros restants ont été consacrés à lindemnisation de personnes dont les voitures ou les habitations avaient été touchées.

Cette nouvelle estimation inclut les dommages subis lors de l’acte XVIII, le 16 mars, marqué par une flambée de violence notamment sur l’avenue des Champs-Elysées. Quatre-vingt-onze commerces avaient été touchés par de la casse, des vols et des incendies,selon la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Ile-de-France.

Les sinistres naturels les « plus coûteux »

Soixante-trois millions d’euros ont également été déboursés pour des accidents dits collectifs. Il s’agit notamment de l’effondrement d’immeubles rue d’Aubagne, à Marseille, de l’explosion d’un immeuble rue de Trévise et d’un incendie rue Erlanger à Paris.

Enfin, les sinistres naturels ont été « plus coûteux », souligne la FFA, avec une facture salée de 3,2 milliards d’euros l’année dernière. Le coût moyen de ces événements climatiques pour les assureurs a tendance à augmenter au fil des années. Ils ont ainsi représenté en moyenne 3,2 milliards d’euros entre 2015 et 2018, contre 2,7 milliards d’euros entre 2010 et 2018.

Dans le détail, en 2018, les épisodes de sécheresse ont coûté 800 millions d’euros ; les inondations dans l’Aude, 1,2 milliard d’euros ; et les tempêtes Carmen et Eléanor, 400 millions d’euros.

Toutefois, l’assurance française se porte bien, le secteur ayant engrangé un chiffre d’affaires de 220 milliards d’euros en 2018, en augmentation de 4 % par rapport à 2017. Ce résultat conduit le marché de l’assurance française à se positionner comme le numéro un européen devant l’Allemagne (202 milliards d’euros de recettes en 2018) et l’Italie (135 milliards d’euros), selon les données de la FFA.