En rugby, le plaquage à la ceinture sera testé jusqu’en Fédérale 2
En rugby, le plaquage à la ceinture sera testé jusqu’en Fédérale 2
Le Monde.fr avec AFP
La Fédérale 1, plus haut niveau amateur et troisième échelon national après le Top 14 et la Pro D2, ne sera pas concernée, hormis ses espoirs.
Plaquage sur le joueur d’Agen Mathieu Lamoulie, lors du match contre Clermont le 23 mars. / THIERRY BRETON / AFP
L’abaissement de la ligne de plaquage autorisée de l’épaule à la ceinture, que la France a décidé de tester en 2019-2020 afin de protéger la santé des joueurs, sera mis en place dans les compétitions amateur jusqu’en Fédérale 2, a annoncé vendredi 29 mars la Fédération française de rugby (FFR). La Fédérale 1, plus haut niveau amateur et troisième échelon national après le Top 14 et la Pro D2, ne sera donc pas concernée, hormis ses espoirs.
L’abaissement de la zone de plaquage autorisée doit permettre de réduire le nombre de plaquages dangereux. La FFR étudie encore dans quelles catégories elle pourra s’essayer à l’autre changement de règle prévu : l’interdiction du plaquage à deux.
Huit changements retenus
Ces deux changements font partie des huit règles retenues, dans un premier temps, par le symposium mondial sur la santé des joueurs, qui s’est tenu mi-mars à Marcoussis. Le World Rugby, l’organisme international qui gère le rugby à XV, a ainsi annoncé vouloir en outre expérimenter son système d’avertissements pour les plaquages hauts lors d’une compétition « d’Elite ». Cette réforme, testée – avec succès selon World Rugby – lors du championnat du monde des moins de 20 ans 2018, autorise le commissaire à la vidéo à distribuer un avertissement au plaqueur qui utilise une mauvaise technique sans être dans l’illégalité. Ce dernier pourra être sanctionné au bout de trois avertissements.
Autre changement de règles retenu, allant, lui, dans le sens d’une fluidification du jeu : rendre le ballon à l’équipe qui trouve une touche indirecte – c’est-à-dire après rebond – entre ses 22 mètres et la moitié de terrain.
Quatre morts en moins d’un an en France
La santé des joueurs est au cœur des préoccupations pour le cycle quadriennal qui débutera après la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre). En moins d’un an, le rugby français a ainsi été endeuillé par la mort de quatre jeunes joueurs. Trois d’entre eux, à des niveaux différents, jouaient avec une licence de la Fédération française de rugby (FFR) : le professionnel Louis Fajfrowski (Aurillac), l’espoir du Stade français Nicolas Chauvin, ainsi que le junior Adrien Descrulhes (Billom). Le quatrième, Nathan Soyeux, non licencié, participait à un simple tournoi d’étudiants.
L’enjeu ignore évidemment les frontières : en Océanie, le 24 janvier, la Fédération samoane de rugby officialisait la mort d’un joueur de 27 ans, quatre jours après une commotion cérébrale survenue en plein match. Le besoin de trouver des solutions pour sécuriser le jeu est d’autant plus crucial que la FFR subit depuis plusieurs années une perte continue du nombre de ses pratiquants. Pour tenter d’endiguer ce flux, la Fédération a annoncé la gratuité de la licence de début avril à fin juin afin d’attirer de nouveaux licenciés. La fédération s’est également positionnée pour l’organisation du Mondial de rugby à VII en 2022.