Euro-2019 Espoirs : l’Espagne rejoint l’Allemagne en finale
Euro-2019 Espoirs : l’Espagne rejoint l’Allemagne en finale
Le Monde.fr avec AFP
L’Espagne, qui a corrigé la France 4-1 jeudi en demi-finale, affrontera l’Allemagne en finale de l’Euro-2019 Espoirs, dimanche, à Udine (Italie).
Le milieu de terrain Dani Ceballos face au Français Lucas Tousart, dans le stade de Reggio d’Emilie. / MIGUEL MEDINA / AFP
Il faudra se contenter du dernier carré et des Jeux olympiques. Mise en pièces par l’Espagne (4-1) jeudi 27 juin à Reggio d’Emilie, l’équipe de France Espoirs n’est pas parvenue à se qualifier pour la finale de l’Euro. Sous les yeux de Noël Le Graët et de Didier Deschamps, les Espagnols ont donc rejoint l’Allemagne pour une réédition de la finale 2017 (1-0 pour la Mannschäft) et les Espoirs de Sylvain Ripoll sont eux restés au milieu du gué.
Les Bleuets étaient absents du championnat d’Europe depuis tellement longtemps (2006) et ils avaient depuis laissé tellement de souvenirs désolants (la virée nocturne Le Havre-Paris de la génération Mvila, le chambrage malvenu de Kurzawa contre la Suède…) que le bilan sera probablement jugé correct.
C’est d’autant plus vrai que cette demi-finale vaut aussi qualification pour les Jeux olympiques (JO) de Tokyo l’année prochaine, un horizon qui fait déjà briller les yeux de Kylian Mbappé et qui concernera certains des Espoirs présents en Italie. Mais le bilan ne peut pas non plus être totalement satisfaisant, parce que les Bleuets sont restés loin du compte vendredi et que leur phase de poules n’avait pas convaincu.
Des Bleuets pas assez offensifs
Avant le match, Sylvain Ripoll avait dit vouloir une équipe entreprenante, ambitieuse et offensive, ne serait-ce que pour éviter que l’Espagne ne confisque absolument le ballon. Positionnés pour la première fois du tournoi en 4-4-2, les Français ont d’abord à peu près respecté le contrat. Mieux, ils ont marqué sur leur première incursion dans la surface adverse, avec un penalty obtenu par Reine-Adelaïde et transformé par Mateta (16e).
Dans la foulée, le grand attaquant de Mayence avait une superbe occasion, mais le gardien espagnol Sivera lui refusait le doublé (17e).
Sans être époustouflant, l’ensemble apparaissait alors plus cohérent que lors des trois matchs de poules, mais la rencontre avait en fait basculé. Après un premier miracle de Bernardoni, Marc Roca égalisait en effet sur corner à la 27e minute. Juste avant la pause, l’Espagne prenait ensuite l’avantage sur un penalty transformé par Oyarzabal (45+5).
Les talents de l’Espagne se trouvaient sans difficulté, comme cela allait être encore le cas juste après la pause avec une erreur de Konaté transformée en contre parfait par Oyarzabal, Fabian Ruiz et Dani Olmo (3-1, 47e). Entré en jeu, Mayoral ajoutait un quatrième but d’une belle volée du droit (67e) et il n’y avait plus du tout de match malgré une reprise à côté de Konaté ou un bon coup franc d’Ikoné.
Une classe d’écart entre les deux équipes
On peut penser que la blessure de Dagba dès la 20e minute a pesé, s’ajoutant aux nombreux pépins qui ont touché les Bleuets, avec les oreillons de Terrier en préparation ou les blessures de Bamba et Dembélé pendant le tournoi.
On peut aussi penser que les 48 heures de récupération en moins ont joué un rôle, surtout dans un tournoi où la phase de poules prévoyait trois matchs en une semaine, et surtout dans le sauna de Reggio d’Emilie, où la température était encore de 35 degrés au coup d’envoi, à 21 heures.
Mais on peut surtout penser qu’il y avait une classe d’écart avec des joueurs comme Dani Ceballos ou Fabian Ruiz et une sélection habituée à ces hauteurs chez les Espoirs avec des succès en 2011 et 2013, puis une finale en 2017. Pour les Bleuets, moins forts à tous points de vue, les battre et aller plus loin aurait été un exploit. Ils en étaient loin.